La placette du Théâtre régional de Batna a connu lundi, à l'occasion de l'ouverture des Journées nationales de la musique classique, des moments forts agréables, que les citoyens de la capitale des Aurès et des villages limitrophes souhaiteraient voir plus souvent. Après un lâcher de ballons devant le TRB, les musiciens et enseignants des différents écoles, annexes et instituts, et les responsables de ces différentes établissements ont pris part au coup d'envoi de cette 4e édition qui se déroule jusqu'au 14 avril. Le concert inaugural a été donné par une représentation de l'ensemble des élèves de l'Institut régional de formation musicale de Batna (IRFM), et ses annexes de Biskra, Annaba et Constantine. D'ailleurs, en dépit de quelques imperfections, les jeunes musiciens n'ont pas démérité. Au chant, c'est A. Hamoudi, ancien élève de l'IRFM, et l'un des précurseurs dans la chanson auressienne en version classique, qui a interprété la compo chaoui "El Bahia". La deuxième partie de soirée a été marquée par de grands titres tirés du répertoire de musique classique, à l'instar d'Adagio en sol mineur et du concerto Grosso-Allegreto de Karl Jenkins. Des moments de méditation et de silence ont été interrompus par des applaudissements nourris. Outre la représentation musicale, la salle a connu un moment émouvant et triste, et ce, à travers l'hommage rendu au maestro Rachid Saouli, natif de la ville de Batna. Afin de l'honorer, il a été joué sur scène Billah Ya Hamami, un titre du patrimoine qui a été arrangé par feu Saouli, et dont le chant a été assuré par Cheb Jalil. Le jeune chef d'orchestre et enseignant à l'annexe de Biskra ayant dirigé d'une main de maitre et à la baguette son orchestre, a clôturé cette première soirée, avec des morceaux de musique universelle au plaisir des mélomanes présents. Parmi ces titres, Libertango, Tuning point, Adagio Tomaso, Smooth Criminal et à la demande générale, Epica Pirate of the Carribean. A noter que le public présent lors de cette cérémonie d'ouverture partageait des opinions diverses. Pour certains, notamment les jeunes, "il est important d'avoir ce genre de manifestations car la région est en manque d'activités culturelles", et les plus avertis nous ont confié qu'"il y a des imperfections, comme la présence des enfants dans la salle, ou alors les problèmes de sonorisation, ce qui est impardonnable pour une telle soirée". H. TAYAB Pour la Rédaction Digitale de "Liberté" (#RDL)