Oualid Arbaoui, une des 257 victimes du crash de l'avion militaire survenu mercredi dernier, juste après son décollage de la base militaire de Boufarik, a été inhumé jeudi dernier, au cimetière Bendris à Boufarik. C'est la première victime qui a été identifiée et remise à ses parents pour être enterrée dans une profonde douleur. Une marée humaine a accompagné le martyr du devoir de la nation à sa dernière demeure. Des responsables civils et militaires, ainsi que des personnalités locales ont assisté aux obsèques marquées par un élan de solidarité jamais égalé. La population de Boufarik affichait une double consternation car elle souhaitait que Oualid Arbaoui soit enterré avec son ami d'enfance et compagnon Mahrez Flita, victime, lui aussi, du crash de l'avion, mais qui n'est toujours pas identifié. Les deux amis, qui avaient étudié, avaient travaillé et effectuaient ensemble leur Service national à Tindouf, avaient pris place l'un à côté de l'autre dans l'avion sans se rendre compte qu'à ce moment précis, ils vivaient leurs derniers instants. Ces deux amis projetaient beaucoup de choses après mai prochain, mois où devait s'achever leur service. "Mardi dernier, les deux amis avaient passé la journée à Alger où Oualid avait décidé de ramener, à Boufarik, sa grand-mère maternelle. Les deux amis se sont quittés dans l'après-midi et se sont donné rendez-vous pour le lendemain matin afin de prendre ensemble l'avion. Oualid a décidé de passer la soirée avec ses cousins chez sa tante au centre de Halouiya. Il a tellement ri, qu'à certains moments, il avait comme un pressentiment que quelque chose allait lui arriver", nous a dit Mohamed, son cousin. K. FAWZI