L'Algérie, touchée dans sa chair et son âme. Tout un pays en deuil après la pire catastrophe de son histoire. Nous ne cherchons pasencore à comprendre pourquoi, mais, tétanisés, nous pleurons les 257 victimes du crash aérien de ce mercredi. L'Algérie, touchée dans sa chair et son âme. Tout un pays en deuil après la pire catastrophe de son histoire. Nous ne cherchons pasencore à comprendre pourquoi, mais, tétanisés, nous pleurons les 257 victimes du crash aérien de ce mercredi. Des minutes de silence ont été observées, de nombreux événements culturelsou festifs supprimés et la"prière de l'absent" a été récitée à lamémoire des victimes dans toutes lesmosquées du pays, hier, après la prière duvendredi."Cette catastrophe est trop dure, noussommes de tout coeur avec les parents desvictimes. Que Dieu les garde au Paradis.Nous espérons que cela n'arrivera plusjamais et nous voulons savoir commentcela a pu arriver", a commenté Amina qui vit à Alger.Et alors que l'épave de l'avion se trouve aumême endroit, dans ce verger verdoyant,comme pour rappeler l'horreur aux automobilistesqui empruntent la routeAlger/Blida, l'évacuation des victimesidentifiées vers leurs lieux de résidence acommencé.Les premières funérailles ont eu lieuavant-hier à Boufarik. Des centaines depersonnes ont accompagné le cercueil dujeune militaire Ramzi Arbaoui, 27 ans.Mais seules certaines victimes ont pu êtreidentifiées et il faudra du temps auxéquipes médico-légales pour mettre unnom sur les corps carbonisés qui ont étéaccueillis à l'hôpital militaire d'Aïn- Naâdja. Une cellule d'aide psychologique et un numéro vert ont été mis en place pour les familles des victimes et les témoins de l'accident. L'un d'entre eux a rapporté qu'une aile de l'avion russe avait pris feu. Les autorités, qui mènent une enquête, ont fait savoir que le dernier message du pilote à la tour de contrôle avait été : "L'avion s'écrase, je vais essayer d'éviter les zones habitées." Les victimes auraient donc être beaucoup plus nombreuses, l'avion a pu éviter uneautoroute très fréquentée avant de s'écraser.Mais en principe il n'est pas nécessaire d'attendre plus de détails car à ce jour très peu de choses, sinon rien, n'a filtré sur les enquêtes sur les précédents accidents aériens dans l'armée Le général de corps d'Armée, Ahmed Gaid Salah, s'est rendu à l'hôpital central de l'Armée à Aïn-Naâdja pour assister à la levée des corps, suite à l'opération d'identification des premières victimes. Le général a également donné des instructions pour la prise en charge du transfert des dépouilles vers leurs régions d'origine. En effet, les victimes sont d'Alger, Constantine, Oum El-Bouaghi, Béchar, Béjaïa, Médéa, Tiaret, des wilayas appelées à rendre un dernier hommage à leurs djounouds, morts en chahid, promis àl'éternité du Paradis. Plusieurs télévisons privées ont montré avant-hier le domicile du co-pilote Rabia Seddiki, né à la cité populaire "Les-Sources", à l'est d'Alger, il y a 41 ans. "Depuis qu'il était au collège, il voulait être pilote et quand il a obtenu son bac, il avait opté pour l'école militaire cela fait maintenant quinze ans qu'il est pilote. Il est mort en martyr, il a laissé de fillettes de 8 et 5 ans et un petit garçon de 2 ans et demi", a raconté son père au micro de la télévision avec des hoquets dans la voix. "Mercredi vers 9h, nous avons reçu un appel anonyme pour nous annoncer la mort de notre fils, Rezik Ben Aïssa, dit Soufiane, quelques instants après nous avons vu la liste des victimes, il y était, j'ai du mal à y croire, la veille on était ensemble on parlait des détails de son mariage prévu juste après le Ramadhan", témoignait un autres père, éploré en présence de nombreuses personnes dans la maison familiale, à Fedjioua, dans la wilaya de Jijel , à l'est d'Alger. Les processions funèbres se sont poursuivies hier dans les wilayas d'origine desvictimes pour un point final à cette inoubliable tragédie qui reste comme la plus meurtrière dans l'histoire des catastrophes aériennes en Algérie. Dans cette Algérie sous le choc qui enterre ses morts se posent les éternelles questions : Combien de passagers dans l'avion ? Y a-t-il des survivants ? Panne technique ? Erreur humaine ? Attentat ? La réponse à ces interrogations viendra peut- être de la commission d'enquête ordonnée par le général AhmedGaid Salah. En attendant prions tous pour que les victimes du crash reposent en paix en souhaitantque la terre de l'Algérie gorgée du sang des chouhadas leur soit légére. Abdelkader, le miraculé ! Les jeunes du quartier ont appelé les secours sur le champ, mais ils n'ont pas attendu leur arrivée pour aller à la recherche de survivants. Heureuse initiative, car Abdelkader leur doit la vie. Abdelkader, c'est le gardien du verger de citronniers. Au moment du drame, il était en poste, allongé dans un container à deux étages qui lui servait de poste d'observation. En voyant l'avion foncer droit sur lui, il a eu le réflexe de sauter et de courir. Le container sera réduit en bouillie mais le jeune homme de 35 ans s'en sortira. Avecde graves blessures certes, mais il est vivant. Les secouristes improvisés commenceront par lui. Pour les autres, les passagers del'avion et les membres de l'équipage, il n'y a rien à faire. "J'ai vu un homme se débattre, mais quand je me suis approché pour lui porter secours, il a cessé de bouger", témoigne un autre habitant. Aucun des 257 passagers de l'appareil ne survivra. Les premiers à arriver sur les lieux n'ont pu que constater l'étendue des dégâts et la violence du choc. "Des corps complètement calcinés, d'autres encore en flammes, des membres éparpillés...". Un autre Abdelkader, pas le miraculé, n'apas pu tenir plus de cinq minutes sur les lieux. Devant le spectacle apocalyptique, il a préféré rebrousser chemin. Même son témoignage, il ne le continuera pas, visiblementencore sous le choc. Il trouve tout juste la force de préciser que même si les secours étaient arrivés une minute aprèsl'accident, ils n'auraient trouvé personne àsauver. "Ils sont tous morts au même moment où l'avion a touché le sol", dit-il. Des minutes de silence ont été observées, de nombreux événements culturelsou festifs supprimés et la"prière de l'absent" a été récitée à lamémoire des victimes dans toutes lesmosquées du pays, hier, après la prière duvendredi."Cette catastrophe est trop dure, noussommes de tout coeur avec les parents desvictimes. Que Dieu les garde au Paradis.Nous espérons que cela n'arrivera plusjamais et nous voulons savoir commentcela a pu arriver", a commenté Amina qui vit à Alger.Et alors que l'épave de l'avion se trouve aumême endroit, dans ce verger verdoyant,comme pour rappeler l'horreur aux automobilistesqui empruntent la routeAlger/Blida, l'évacuation des victimesidentifiées vers leurs lieux de résidence acommencé.Les premières funérailles ont eu lieuavant-hier à Boufarik. Des centaines depersonnes ont accompagné le cercueil dujeune militaire Ramzi Arbaoui, 27 ans.Mais seules certaines victimes ont pu êtreidentifiées et il faudra du temps auxéquipes médico-légales pour mettre unnom sur les corps carbonisés qui ont étéaccueillis à l'hôpital militaire d'Aïn- Naâdja. Une cellule d'aide psychologique et un numéro vert ont été mis en place pour les familles des victimes et les témoins de l'accident. L'un d'entre eux a rapporté qu'une aile de l'avion russe avait pris feu. Les autorités, qui mènent une enquête, ont fait savoir que le dernier message du pilote à la tour de contrôle avait été : "L'avion s'écrase, je vais essayer d'éviter les zones habitées." Les victimes auraient donc être beaucoup plus nombreuses, l'avion a pu éviter uneautoroute très fréquentée avant de s'écraser.Mais en principe il n'est pas nécessaire d'attendre plus de détails car à ce jour très peu de choses, sinon rien, n'a filtré sur les enquêtes sur les précédents accidents aériens dans l'armée Le général de corps d'Armée, Ahmed Gaid Salah, s'est rendu à l'hôpital central de l'Armée à Aïn-Naâdja pour assister à la levée des corps, suite à l'opération d'identification des premières victimes. Le général a également donné des instructions pour la prise en charge du transfert des dépouilles vers leurs régions d'origine. En effet, les victimes sont d'Alger, Constantine, Oum El-Bouaghi, Béchar, Béjaïa, Médéa, Tiaret, des wilayas appelées à rendre un dernier hommage à leurs djounouds, morts en chahid, promis àl'éternité du Paradis. Plusieurs télévisons privées ont montré avant-hier le domicile du co-pilote Rabia Seddiki, né à la cité populaire "Les-Sources", à l'est d'Alger, il y a 41 ans. "Depuis qu'il était au collège, il voulait être pilote et quand il a obtenu son bac, il avait opté pour l'école militaire cela fait maintenant quinze ans qu'il est pilote. Il est mort en martyr, il a laissé de fillettes de 8 et 5 ans et un petit garçon de 2 ans et demi", a raconté son père au micro de la télévision avec des hoquets dans la voix. "Mercredi vers 9h, nous avons reçu un appel anonyme pour nous annoncer la mort de notre fils, Rezik Ben Aïssa, dit Soufiane, quelques instants après nous avons vu la liste des victimes, il y était, j'ai du mal à y croire, la veille on était ensemble on parlait des détails de son mariage prévu juste après le Ramadhan", témoignait un autres père, éploré en présence de nombreuses personnes dans la maison familiale, à Fedjioua, dans la wilaya de Jijel , à l'est d'Alger. Les processions funèbres se sont poursuivies hier dans les wilayas d'origine desvictimes pour un point final à cette inoubliable tragédie qui reste comme la plus meurtrière dans l'histoire des catastrophes aériennes en Algérie. Dans cette Algérie sous le choc qui enterre ses morts se posent les éternelles questions : Combien de passagers dans l'avion ? Y a-t-il des survivants ? Panne technique ? Erreur humaine ? Attentat ? La réponse à ces interrogations viendra peut- être de la commission d'enquête ordonnée par le général AhmedGaid Salah. En attendant prions tous pour que les victimes du crash reposent en paix en souhaitantque la terre de l'Algérie gorgée du sang des chouhadas leur soit légére. Abdelkader, le miraculé ! Les jeunes du quartier ont appelé les secours sur le champ, mais ils n'ont pas attendu leur arrivée pour aller à la recherche de survivants. Heureuse initiative, car Abdelkader leur doit la vie. Abdelkader, c'est le gardien du verger de citronniers. Au moment du drame, il était en poste, allongé dans un container à deux étages qui lui servait de poste d'observation. En voyant l'avion foncer droit sur lui, il a eu le réflexe de sauter et de courir. Le container sera réduit en bouillie mais le jeune homme de 35 ans s'en sortira. Avecde graves blessures certes, mais il est vivant. Les secouristes improvisés commenceront par lui. Pour les autres, les passagers del'avion et les membres de l'équipage, il n'y a rien à faire. "J'ai vu un homme se débattre, mais quand je me suis approché pour lui porter secours, il a cessé de bouger", témoigne un autre habitant. Aucun des 257 passagers de l'appareil ne survivra. Les premiers à arriver sur les lieux n'ont pu que constater l'étendue des dégâts et la violence du choc. "Des corps complètement calcinés, d'autres encore en flammes, des membres éparpillés...". Un autre Abdelkader, pas le miraculé, n'apas pu tenir plus de cinq minutes sur les lieux. Devant le spectacle apocalyptique, il a préféré rebrousser chemin. Même son témoignage, il ne le continuera pas, visiblementencore sous le choc. Il trouve tout juste la force de préciser que même si les secours étaient arrivés une minute aprèsl'accident, ils n'auraient trouvé personne àsauver. "Ils sont tous morts au même moment où l'avion a touché le sol", dit-il.