“Des milliers de prisonniers, détenus par les Etats-Unis en Irak, en Afghanistan, à Guantanamo et ailleurs dans des endroits gardés secrets, restent soumis à des risques de tortures ou de mauvais traitement”, selon un rapport publié vendredi par l'organisation humanitaire Amnesty International. Une “mentalité de guerre” à tous les niveaux, le refus d'adhérer aux conventions internationales en la matière continuent de caractériser le comportement de l'Administration américaine, selon ce rapport. Plus d'un an après un arrêt de la Cour suprême américaine, établissant que les tribunaux américains peuvent examiner les appels interjetés par des détenus de Guantanamo, “aucun prisonnier détenu à cet endroit” n'a pu faire examiner son cas, note le rapport. À ce jour, ajoute par ailleurs Amnesty, “aucun membre de l'Administration n'a fait l'objet d'une enquête indépendante, en dépit de preuves que des violations des droits de l'Homme ont été autorisées”, ainsi qu'une “entente à haut niveau pour accorder l'immunité aux agents américains, accusés de torture ou de crimes de guerre”. Amnesty a de nouveau demandé au Congrès américain la mise en place d'une commission d'enquête indépendante sur les détentions et interrogatoires menés dans le cadre de la “guerre contre le terrorisme”, lancée par le président George W. Bush.