En Algérie, pour acheter une voiture neuve, il faut se rendre chez un concessionnaire automobile qui propose des véhicules avec des niveaux de finitions prédéfinis sans aucune configuration possible. Cas similaire dans d'autres pays où, pour acheter une voiture d'occasion, il faut visiter les marchés hebdomadaires en espérant trouver la chaussure à son pied, mais ces dernières semaines les acheteurs sont de plus en plus méfiants et indécis à cause de la campagne de boycott des véhicules. Après la publication du ministère de l'industrie et des mines des prix de sortie d'usine des véhicules « Made In Bladi », un inextricable enchevêtrement a été constaté dans les marchés hebdomadaires des voitures ainsi que chez les concessionnaires d'automobiles en Algérie. En effet, plusieurs pages sur les réseaux sociaux notamment Facebook mènent depuis quelques semaines une campagne appelant au boycott des véhicules montés en Algérie qualifiés d'arnaque. Une première en Algérie, un signe de maturité populaire qui mérite le soutien des autorités algériennes afin de mettre un terme à la mascarade des prix exorbitants des voitures neuves en Algérie. En l'occurrence, les députés ayant soulevé la question ont mis en évidence le fait que tous les marchés à travers le territoire national et notamment celui des véhicules se caractérise par l'absence de contrôle et l'anarchie. Pour rappel, le ministre de l'industrie et des mines avait déjà déclaré devant la presse nationale que son ministère « n'intervient pas dans les prix appliqués par les assembleurs » et en même temps, ces derniers ne doivent pas dépasser les tarifs des véhicules importés, à savoir que depuis 2015 le prix de ces derniers ont doublé dans certains cas. Chakib GUETTOUCHE Partenariat Réd-DIG-"Liberté" (#RDL)/CAP (EN Polytechnique)