Mohamed Faouzi Berdjem, président de la Chambre de pêche de Skikda, expliquera ce choix par la rareté de la ressource halieutique et partant de là la régénération des stocks de poisson. Des experts du programme Diveco 2 ont organisé une journée d'appui pour l'accompagnement des experts algériens pour la classification d'une aire maritime protégée à Collo. Cette rencontre a été tenue jeudi au niveau de l'Institut de technologie de la pêche et de l'aquaculture de Collo, une rencontre avec les professionnels du secteur de la pêche et des associations militant dans la protection de l'environnement dont les membres sont venus de Skikda, Jijel et Béjaïa. Cette approche participative, qui a pour objectifs la concertation pour la réalisation d'une étude socioéconomique et l'élaboration d'un plan d'action pour le classement de l'AMP de Collo, a été conduite par les experts, Mme Aouatef Mabrouk de Tunisie, Niamadio Ibrahima du Sénégal et l'Espagnol Gabriel De Labra, un expert référent de Diveco 2. Mme Aouatef Mabrouk, principal modérateur de cette journée, s'est félicitée de réaliser que ce sont la communauté des pêcheurs et des associations locales eux-mêmes qui ont sollicité la création de cette AMP, ce qui est rare dans le tiers-monde, considérant cela comme une plus-value pour la réussite de ce projet. Mohamed Faouzi Berdjem, président de la Chambre de pêche de Skikda, l'un des principaux initiateurs de ce projet, expliquera ce choix pour cause de la rareté de la ressource halieutique et partant la régénération des stocks de poissons pour un développement durable et aussi pour la protection des deux récifs coralliens existant au niveau de l'île M'ta. Hacène Hamdani, président de l'association des pêcheurs d'Azeffoun, considère la création de l'AMP "comme le meilleur projet qui puisse exister, c'est l'innovation du siècle pour la sauvegarde de la reproduction et du repeuplement". La séance plénière conduite par Mme Aouatef Mabrouk a permis d'élaborer une feuille de route sur les démarches à prendre pour la création d'une aire marine protégée en procédant méthodologiquement pour faire aboutir le projet. Le principal obstacle soulevé par l'assistance est d'ordre juridique, à savoir la gestion de l'AMP appelant à une révision des lois pour permettre aux associations initiatrices de ce projet d'être partie prenante dans la gestion de l'AMP. L'experte estimera qu'il n'y a pas de plan d'action figé, éternel mais qui peut être enrichi suivant les spécificités de la région. Lors de cette séance se basant sur l'approche participative, le débat s'est axé sur la priorisation des démarches de ce plan d'action pour promouvoir une pêche de bonnes pratiques et responsable. Il a été aussi convenu le lancement d'un plaidoyer pour un renforcement des alliances des associations sur le plan international. Au niveau des ateliers, les groupes de travail se sont penchés sur les principaux axes du plan d'action et ensuite de nouveau en session plénière pour la lecture et l'harmonisation des recommandations. A. Boukarine