Le coup d'envoi de la 1re édition du Forum international pour la promotion de la culture et du tourisme saharien a été donné mercredi soir à Tamanrasset. La cérémonie, marquée par la présence du représentant du ministère du Tourisme et de l'Artisanat et celui de l'ambassadeur de Russie en Algérie, ainsi que celui d'Afrique du Sud, des autorités de la wilaya et des pionniers du tourisme saharien dont la participation a visiblement motivé l'ensemble des organisateurs qui aspirent à une nouvelle ère pour ce secteur névralgique après une longue période de disette, s'est déroulée dans un imposant campement spécialement aménagé au pied des majestueux monts de l'Ahaggar. Loin du barouf de la ville, de nombreuses tentes de vélum ont été ainsi dressées au village d'Izarnen, à 30 km du chef-lieu de la commune de Tamanrasset, où ont été accueillis les convives venus des quatre coins du pays pour découvrir les richesses patrimoniales de cette région saharienne et ses potentialités touristiques laissant comprendre le secret de son pouvoir de séduction. L'ouverture de cette manifestation touristique a, faut-il le noter, été marquée par la participation de toutes les tribus de l'Ahaggar et des associations culturelles locales ayant contribué à la réussite de ce forum qui se veut un espace de retrouvailles pour les adeptes du silence et des aventures du désert. À l'entrée du campement, une caravane de méharistes attendait les invités qui, une fois le seuil de la première tente franchi, se laissent irrésistiblement emporter par les chants ancestraux de l'Ahaggar, au rythme du tindé, du tazamart et de l'imzad. Un cocktail d'activités a été ainsi proposé aux chanceux présents qui ont, a-t-on affirmé, pu connaître l'explication de certains mythes en voyageant dans l'histoire et la préhistoire de cette région millénaire à l'occasion de la visite qui les avait conduits au centre d'interprétation de l'Office du parc national et culturel de l'Ahaggar. Dans son allocution d'ouverture, le président du forum "Atakor" pour la promotion du tourisme saharien, Mohammed Zounga, a invité les acteurs du tourisme à consentir plus d'efforts pour réussir cette louable initiative qui s'inscrit dans le cadre de la préservation du patrimoine matériel et immatériel de l'Ahaggar. Face à un parterre de journalistes et de représentants de la presse internationale, M. Zounga a tenu à expliquer l'importance de l'activité touristique dans cette région qui jouit d'une place particulière au sein de l'Etat, d'autant qu'il affiche une détermination inébranlable à relancer ce secteur prometteur et divorcer d'avec la rente pétrolière. De son côté, le wali de Tamanrasset, Djilali Doumi, a appelé à une vaste campagne médiatique à l'effet de faire connaître les potentialités touristiques de la région. Le chef de l'exécutif a mis l'accent sur l'importance de la promotion touristique et le développement de ce secteur qui se projette vers des horizons meilleurs grâce à la volonté de fer de ses opérateurs, mais aussi au soutien de l'Etat qui mise sur ce créneau d'activité. Réconciliation entre deux frères ennemis Longtemps engagés dans une bataille à cause d'un différend familial lié à la légitimité du statut du chef spirituel des Touareg après le décès de l'Amenokal Moussa Ag Akhamokh, le fils de celui-ci, Mohammed, sénateur dans le cadre du tiers présidentiel, et son oncle Ahmed Edaber, l'actuel Amenokal de l'Ahaggar, ont, semble-t-il, décidé de faire la paix et d'enterrer la hache de guerre. Rencontrées à l'occasion de la 1re édition du forum "Atakor", les deux personnes se sont serré la main, comme pour signer la fin d'un litige qui n'a que trop duré. Le président du forum, Mohammed Zounga, s'est félicité pour cette médiation qu'il estime nécessaire pour "consolider les rangs de nos représentants et s'inscrire dans une démarche commune pour relancer la locomotive du développement de cette wilaya du Grand Sud". RABAH KARECHE