La fermeture de cantines scolaires de 25 écoles primaires à travers la commune de Béjaïa a fait réagir le Satef de Béjaïa. Il faut dire que tout le monde en parle au chef-lieu de wilaya. Ainsi, dans une déclaration rendue publique hier, le porte-parole du bureau local du syndicat, Nabil Ferguenis, a indiqué dans sa missive que depuis le 1er avril, date de la reprise des cours du troisième trimestre, 6000 enfants des 25 écoles de la commune de Béjaïa sont privés de cantine. Les élus de l'APC se sont retrouvés piégés par ce problème tellement les responsabilités y sont diluées, a indiqué un élu de l'APC. Joint au téléphone pour expliquer les raisons de cette affaire, Mouhoubi Allaoua, vice-président chargé des finances, a affirmé que la nouvelle assemblée a hérité de cette situation. Explications : lorsque le ministère de l'Education nationale avait transféré en janvier 2017 la gestion des cantines scolaires aux APC, "la nôtre (APC de Béjaïa) n'a pas engagé le dispositif de transfert". Ce qu'il qualifiera d'"incurie de l'administration communale". Et pour cause : les textes étaient connus au minimum au début de l'année 2017 ; l'administration communale aurait pu, déplora-t-il, mettre tout le dispositif au minimum vers la fin 2017. "Or rien n'a été fait. Pis encore, on a soumis à la nouvelle assemblée communale un cahier des charges tardivement et avec des erreurs impardonnables." Certains articles y traitent, a dénoncé M. Mouhoubi, de l'hôpital de Boufarik, de la commune d'Akbou et de démarrage des travaux alors qu'il s'agit d'un cahier des charges sur les cantines scolaires. "Ce qui est significatif de l'incurie de l'administration communale." Le Satef, qui n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, y a vu au contraire un abandon : "N'est-ce pas un désengagement de l'assemblée nouvellement élue de la gestion de ces cantines scolaires ? N'est-ce pas une privatisation déguisée en concession qui se prépare ?", s'est interrogé le Satef local qui souligne qu'aucune information n'a filtré sur cette situation. "Faux, a rétorqué notre interlocuteur. Le maire a réuni tout le monde, en l'occurrence tous les responsables en charge de ce dossier entre élus et cadres de l'administration. Le problème a été réglé sauf au niveau de deux écoles primaires : Amtik n'Tafat et Ighil El-Bordj où les deux directeurs n'ont pas voulu signer la réception de la marchandise. Plus encore, la volonté de la commune y est. On est passé de 20 à 22 écoles. Elles sont approvisionnées. On a lancé l'appel d'offres. Et l'argent a été mobilisé : 10 milliards de l'APC et 4,6 milliards de la direction de l'éducation. Les fournisseurs ont été payés. Enfin, on a élaboré un nouveau cahier des charges." M. Ouyougoute