Résumé : Farida rentre épuisée de sa mission, mais heureuse d'avoir accompli admirablement son travail. Elle est surprise d'apprendre de sa mère que, durant son absence, Merouane était venu leur rendre visite. Rosa lance un regard de reproche à sa fille. -Voyons, Farida. Tu n'es pas sérieuse ! -Si, je le suis. -Merouane est un type bien. Elle lève la main et interrompt sa mère. -Tu me l'as assez répété, maman. J'ai eu une discussion avec lui avant de partir en mission. Je lui ai donné les raisons qui me poussent à reporter ce mariage à une date ultérieure. Je ne vois pas en quoi cela pourra le gêner d'attendre encore une année ou deux. -Une année ou deux ! Tu ne trouves pas que c'est trop long pour un couple qui se côtoie depuis l'université ? -Non. Ce n'est pas long. Les années passent très vite. Je veux profiter de toutes les opportunités qui se présentent à moi dans le domaine professionnel. Si je me marie dans l'immédiat, je risque de rater le coche et de le regretter toute ma vie. Merouane n'est pas aussi ambitieux que moi. Il se contente de peu. Moi pas. La vieille Rosa pousse un soupir. -J'espère que tu sais ce que tu fais, ma fille. -Tout à fait, maman. Elle sourit et entoure les épaules de sa mère. -Pour te le prouver, je t'apprends que j'ai déjà pris les devants pour préparer votre voyage aux lieux saints, papa et toi. Dès demain, je saurai si vous pouvez partir dans le courant du mois prochain. Oubliant ses remontrances, Rosa joint les mains et lance : -Oh mon Dieu ! Grâce à toi ma chère fille, notre vieux rêve se concrétise enfin. De retour dans sa chambre, Farida découvre plusieurs appels sur son mobile. Quelques-uns émanaient de son entreprise, mais les autres étaient de Merouane. Elle hésite quelques secondes, puis se décide à le rappeler. Il décroche à la première sonnerie. -Farida ! Enfin tu consens à me contacter. Pourquoi ne répondais-tu donc pas à mes appels ? -Tu sais bien que j'étais en mission. -Et alors ? Ce n'est pas la première fois. D'habitude, tu prends même les devants pour me donner de tes nouvelles dès ton arrivée au Sud. -D'habitude... Mais cette fois-ci, j'avais un emploi de temps chargé. J'avais eu à peine le temps de souffler entre mes réunions et les multiples déplacements sur le terrain. J'ai trouvé tes appels, bien sûr. -Oui. Tu pouvais tout de même faire un geste. Un petit message aurait suffi pour me rassurer. -C'était pratiquement impossible. On terminait assez tard, et même mes parents, je n'ai pu les contacter que deux fois, et à des heures impossibles. -Te connaissant, je ne vais pas trop m'étaler là-dessus. À part cette mission, tout va bien pour toi j'espère ? (À SUIVRE) Y. H.