Résumé : Farida proposera à ses parents de les prendre en charge pour un séjour à La Mecque. Elle entame sa mission au Sud et ne rentre qu'une semaine plus tard. Merouane avait tenté de la contacter, mais elle n'avait pu lui répondre. Reconnaissant son manque de civisme, elle se promet de le rappeler aussitôt qu'elle le pourra. Après avoir pris un bon bain et dormi son saoul, elle se réveillera le lendemain en meilleure forme. On était au milieu de la journée, et une bonne odeur de ragoût titilla ses narines. Elle s'étire et se lève. Sa mère avait déjà préparé le déjeuner, et la table était dressée dans la cuisine. Farida ne se fera pas prier pour s'asseoir et se servir une bonne assiette de salade, puis se met à manger tout en repensant à sa mission. Tout s'était bien déroulé en somme. Elle avait rencontré des cadres et des ingénieurs dans le même domaine que le sien ; elle avait exposé les plans des futurs installations et participé à des débats sur l'avenir de leur entreprise. Rassasiée, elle se lève et entame la vaisselle. Sa mère faisait sa prière au salon, et son père somnolait devant la télé. Elle repense à leur projet. Dès demain, elle ira s'enquérir auprès de l'agence de voyages si tout était en règle. Elle pourra alors faire des réservations et payer leurs billets. -Tu n'aurais pas dû faire la vaisselle, Farida. Aussi fatiguée que tu es, ma fille, tu devrais plutôt penser à te reposer. La jeune femme sourit. -Je ne vais tout de même pas passer ma journée au lit, maman. -Pourquoi pas si l'envie t'en prends ? Tu pourras aussi lire ou regarder la télé. -Je n'en ai pas du tout envie. Dis-moi plutôt quelles sont les dernières nouvelles de la famille. -Il n'y a rien de spécial. Merouane nous a rendu visite. -Merouane ? -Oui. Ton fiancé. -Quand ça ? -Il y a deux jours. Il était inquiet et nous a dit que tu ne répondais pas à ses coups de fil et à ses messages. Je l'ai rassuré de mon mieux. Farida ôte son tablier et s'essuie les mains. -Je ne pouvais répondre à ses coups de fil, car j'étais vraiment dépassée. Il savait pourtant que j'ai toujours un emploi du temps chargé. La vieille Rosa toussote. -Farida, je ne sais pas ce qui se passe entre vous, mais cet homme m'a paru totalement déphasé. La jeune femme hausse les épaules. -Il n'a qu'à s'en prendre à lui-même. C'est toujours la même rengaine. Mariage, enfants, famille... -Il est pressé d'avoir une vie familiale. -Eh bien, s'il ne veut pas attendre davantage, il n'a qu'à se chercher un autre jupon. (À SUIVRE) Y. H.