Le club Kabylie-Evasion de Bouzeguène semble réussir de plus en plus dans sa mission en invitant des responsables d'associations, des chercheurs, des biologistes, des biophysiciens, des sportifs et, prochainement, des présidents de fédérations sportives (sport de montagne et de loisirs) venant de France et du Canada. Ainsi, depuis le mois de février, des Français et des binationaux ont visité la région où ils ont animé des conférences, particulièrement sur la terre et les dangers qui la menacent. Entre autres conférenciers présents, nous citerons Patrick de Weber, chercheur géologue au Muséum national d'histoire naturelle, Monika Rotaru, responsable du département Sciences de la terre au Palais de la découverte à Paris, Marie-Christine Maurel, biologiste et professeur à l'université Paris-VI, André Brack, biophysicien et directeur de recherche au Cnrs, centre de biophysique moléculaire d'Orléans, Hélène Amblard et Salah Amzil, de l'association française Pour Tikjda, Paul Donnot et Serge Tracq, représentants de la Commission de montagne Fsgt, et Monia Meddour, fille du cinéaste algérien Azzeddine Meddour. De nombreux universitaires algériens ont également fait partie de ces délégations, tels Samir Atek et Amar Aïs (enseignants à la faculté du génie et de la construction de l'université de Tizi Ouzou), etc. Le club a également accueilli, fin avril dernier, deux autres Françaises, Sabrina Astre, du Service volontaire européen (SVE), venue dans le cadre d'une mission de l'Union européenne (UE) pour la prospection, le développement et la promotion de l'artisanat local (à Ath Yenni), et Alexandra Biré, proche de l'Association culturelle berbère (ACB de Paris), délégation dirigée par M. Aberkane. Cinq parapentistes et des spéléologues français devront rallier l'Algérie en septembre prochain, puis Bouzeguène, pour une mission technique, a-t-on appris. Les adhérents et amis du club ont parachevé ce programme pour faire connaître la flore et la faune de la région, ses sous-sols, et grottes…, ses vieux villages (Bouzeguène, Aït Zikki, Illoula, Idjeur…), ses fontaines publiques anciennes, découvrir la cuisine, les appellations kabyles, les anecdotes locales… tout en acquérant des connaissances sur la lutte contre la pollution en faisant prendre conscience aux villageois des dégâts causés à l'environnement. Par ailleurs, les citoyens de la commune d'Aït Zikki ont hâte de voir se concrétiser le projet de construction d'une auberge de jeunes dont a bénéficié leur région ; un projet qui offrira de grands atouts pour booster les activités variées de la jeunesse. C. N. O.