Le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, est convaincu que tout mouvement politique et pacifique doit avoir la liberté d'exprimer ses idées. Cette idée que se fait le chef de Jil Jadid de l'activité politique démocratique s'applique également au Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) de Ferhat Mehenni. Lors de son passage au forum du média électronique www.algérie-direct.net, jeudi, Soufiane Djilali a estimé que le MAK "a le droit d'exprimer ses idées". Cette réaction du président de Jil Jadid venait en réponse à une question d'un journaliste qui l'interpellait sur sa position vis-à-vis de ces mouvements qui prônent des projets autres que ceux défendus jusque-là par les partis de l'opposition. "Je suis contre ce que ce mouvement prône, mais je reste convaincu que ses militants ont le droit d'exprimer librement leurs opinions", a-t-il, en effet, avancé, ajoutant que "rester dans cette posture de rejet et d'isolement des militants de ce mouvement est une manière de les conforter dans leur conception et le fait de ne pas les écouter constitue un risque pour le pays". Pour M. Djilali "débattre avec ces gens revient à leur indiquer une autre voie de salut", exprimant, par ailleurs, "sa disponibilité à débattre avec tous les mouvements, notamment les responsables du MAK sur leur projet loin de l'invective, de la répression et des insultes". M. Djilali n'a pas résumé son intervention au forum par cette déclaration, mais il a évoqué plusieurs sujets brûlants de l'actualité, notamment la présidentielle. Ainsi, le chef de Jil Jadid plaide pour la désignation d'un "candidat unique de l'opposition", lequel candidat, précise M. Djilali, "assurera une période de transition sur la base d'un programme". Même si l'invité d'Algérie-direct reste convaincu qu'un conglomérat de l'opposition pourra constituer "une contre force" au régime en place, il plaide également pour le "blocage" du 5e mandat. "Rien ne pourra se faire si l'option du 5e mandat pour M. Bouteflika se précise", a-t-il averti, ajoutant qu'il occupera la rue dans le cas où "les tenants du pouvoir persisteraient à imposer un énième mandat pour le pays". "Je descendrai dans la rue, même seul, pour torpiller le 5e mandat de Bouteflika", a-t-il ajouté, soulignant que "le régime est dans une impasse telle qu'un potentiel successeur à Bouteflika qui gardera intacts les équilibres n'existe plus du fait que tout a été anéanti". Interrogé pour situer "le vrai centre" du pouvoir, M. Djilali considère que "Bouteflika est pris en otage, à la fois, par une clique et par son propre fantasme". Le fantasme du chef d'Etat, explique l'hôte d'Algérie-direct, "est son envie de rester au pouvoir malgré les menaces qui pèsent sur le pays". Concernant la réaction des supporters contre les officiels qui ont assisté à la finale de la Coupe d'Algérie au stade du 5-Juillet, Soufiane Djilali a estimé que la vulgarité avec laquelle ces officiels ont été accueillis par les jeunes supporters "n'est autre que le fruit du règne de Bouteflika" et que ces jeunes "sont la vraie génération Bouteflika". M. M.