Dans une déclaration parvenue à la rédaction, le parti Jil Jadid s'insurge contre les pratiques répressives contre la manifestation populaire pacifique organisée, samedi, à In-Salah, contre l'exploitation du gaz de schiste. Pour le parti de Soufiane Djilali, ce nouvel épisode de violence signifie que "le pouvoir est passé à une autre phase de répression à In-Salah". La direction du parti affirme dans la même déclaration que cette manifestation populaire réprimée par les gendarmes confirme que "le régime de M. Bouteflika mène le pays vers le désordre à la syrienne : transformer un mouvement de contestation citoyenne pacifique en un conflit violent". Plus loin, il estime que ces pratiques du pouvoir "rappellent étrangement le régime de Pinochet où les richesses du pays étaient mises à sac par les puissants pendant que le peuple subissait une féroce répression". Et d'ajouter qu'"après avoir organisé le pillage systématique des richesses nationales, voilà que le clan présidentiel semble vouloir engager le pays dans un engrenage extrêmement dangereux pour son unité". Par ailleurs, le président de Jil Jadid fera une lecture du communiqué de la Présidence du 24 février dernier, en le qualifiant de "énième provocation vis-à-vis d'une population excédée par tant de mépris", tout en rappelant la position du gouvernement qui est resté sourd aux revendications des citoyens et aux appels à la sagesse lancés par l'opposition depuis des mois. "L'opposition tente d'attirer l'attention sur la gravité de la situation et, surtout, sur les conséquences désastreuses de l'option gaz de schiste sur l'unité nationale", lit-on encore dans le communiqué de Jil Jadid. Et de conclure que "les vrais patriotes doivent se donner la main pour éviter que ce régime ne détruise l'Algérie". R. N.