D'Afir, à l'est, jusqu'à Boudouaou El-Bahri, à l'ouest, sur un littoral long de 71 km,ni hôtel de référence, ni village touristique, ni parc de loisirs, encore moins un port de plaisance ne propose ses services. À quelques jours du début de la saison estivale, le secteur du tourisme à Boumerdès ne risque pas de connaître une saison exceptionnelle qui pourrait générer de nouveaux emplois et des ressources financières. L'absence d'infrastructures hôtelières et de loisirs pénalise de plus en plus cette région, qui aurait pu être une destination touristique par excellence, sachant qu'elle est dotée d'un littoral étendu et d'un vaste massif forestier. En allant de la plage d'Afir à l'est jusqu'à Boudouaou El-Bahri vers l'ouest, sur un littoral long de 71 km, hormis un motel aux alentours de la plage les Salines de Dellys, et deux complexes hôteliers à Zemmouri El-Bahri, on se rend compte qu'aucun hôtel de référence ni un village touristique ni de parc de loisirs, encore moins un port de plaisance ne propose ses services aux touristes. Les opérations que les pouvoirs publics initient dans ce créneau se limitent au nettoyage et à la concession des plages et des parkings. Des opérations qui virent souvent à l'escroquerie, en raison notamment de la cupidité de ces exploitants qui, généralement, exploitent des espaces supplémentaires à ceux qui leur ont été accordés et appliquent des prix exorbitants. Et les appels lancés en direction des investisseurs n'aboutissent pas, étant donné que ces derniers réclament des assiettes foncières au chef-lieu de wilaya, car ils estiment que c'est le seul endroit sur tout ce littoral où leurs investissements peuvent être rentables. À noter que deux hôtels sont en cours de réalisation sur le front de mer à Boumerdès. Si la direction du tourisme a pris l'habitude, chaque année, de mettre en avant le nombre important de touristes qui se rendent dans les communes littorales de Boumerdès pendant l'été, comme pour illustrer un succès en matière de tourisme, il n'en demeure pas moins que ces touristes ne s'y rendent que pour profiter de la douceur du sable et de la fraîcheur de la mer. Ce chiffre ne peut en aucun cas traduire la réussite des stratégies initiées par l'administration locale en matière de tourisme, car la majeure partie de ces estivants vient le matin pour repartir le soir, contrairement à ce qui se fait dans les zones touristiques où les estivants passent des dizaines de jours dans des hôtels et auberges à profiter de leurs vacances. Et si les autorités n'ont pas cessé de parler depuis le début des années 2000 de 11 ZET (zone d'extension touristique) qui regrouperaient plusieurs projets, sur le terrain on ne peut que constater l'aménagement de certains parkings au niveau des plages. Les quelques installations de campings qui existent appartiennent à des institutions publiques et sont réservées aux seuls employés et leurs ayants droit, telles que le centre de repos familial de la police et l'autre centre de repos appartenant à l'ANP qui se trouvent à Boumerdès, d'autres comme celui de Naftal se trouvent à Zemmouri. Au manque d'investissements dont souffre cette région s'ajoutent les constructions illicites et les décharges sauvages tout le long du littoral. Devant l'inaction des autorités face à ces deux phénomènes, qui prennent de plus en plus d'ampleur, particulièrement à Zemmouri, Cap Djinet et Dellys, où des habitations ont été construites à une vingtaine de mètres de la mer et des débris et autres déchets ménagers y sont déversés. Une situation qui prive les estivants d'importants espaces et contribue à la clochardisation du paysage. N. OUHIB