En marge d'une journée de formation initiée par la DSP de Mostaganem et en étroite collaboration avec le ministère de la Santé et la Réforme hospitalière, organisée dernièrement à l'Institut paramédical de Mostaganem au profit de 80 médecins sur le traitement de la vaccination des canidés, le directeur de la Santé de wilaya, le Dr Abdelghani Friha, a dévoilé un chiffre effrayant : celui de 5007 morsures de chiens rien que dans le département de Mostaganem, dont deux cas de décès des suites d'attaques de chiens errants ou domestiqués en 2017. La conférence a porté sur les moyens de lutte contre la rage des chiens et la nécessité de sensibiliser les propriétaires de ces canidés afin de les faire vacciner régulièrement auprès des vétérinaires. À ce propos, le premier responsable local du secteur sanitaire a également révélé le fardeau financier supporté dans ce domaine par l'Etat avec un coût de 70 milliards de centimes annuellement, représentant les doses de vaccination des chiens. Les chiffres importants de cas de morsures sont expliqués par la prolifération des chiens errants dans les villes et villages de la wilaya, due à la faiblesse du nombre de rondes d'abattages effectuées par les communes. Lors de cette journée de formation, il a été souligné toutefois l'amélioration de la couverture vaccinale ces dernières années, assurée dans les différents établissements de santé de la wilaya. Parmi les 5007 cas de morsure enregistrés par an, plus de 60% sont dues aux chiens errants. Cependant, même si la maladie de la rage n'est plus un problème de santé publique majeure et la couverture vaccinale ayant fait grandement reculer les cas mortels de rage humaine, la vigilance reste de mise de la part des acteurs concernés. Plus de 95% des chiens errants capturés ne sont pas vaccinés contre la rage, ce qui multiplie le risque. La rage dite citadine entraîne la mort de 20 personnes chaque année en Algérie pour 7 ou 8 cas enregistrés à l'ouest du pays. Ces cas de morsures de chiens souvent errants, ont été régulièrement rapportés par la presse locale et régionale et les habitants de la commune de Stidia se souviennent certainement avec stupeur du cas de ce chien enragé qui a semé la panique en août de l'année dernière sur la plage de la localité, où quatre personnes ont été mordues. La quiétude des estivants a été subitement interrompue par la présence d'un chien enragé qui fonça directement sur les estivants agglutinés sur le rivage. Enfin, les deux principales résolutions issues des recommandations de la rencontre avec les médecins et les paramédicaux, le DSP a insisté sur l'application de l'instruction ministérielle n°15 du 3 septembre 2017 relative à la prévention contre la maladie de la rage ainsi que le renforcement des compétences professionnelles du personnel médical et paramédical pour une prise en charge plus efficace des cas exposés à cette dangereuse pathologie. M. Salah