En deux jours de manifestations, lundi et mardi, les soldats israéliens ont tué au moins 63 Palestiniens et blessé plus de 3000 autres dans la bande de Gaza. L'Autorité palestinienne ne cache plus son ire contre les pays, qui cautionnent les crimes de l'Etat hébreux, en rappelant ses représentants diplomatiques aux Etats-Unis, en Tchéquie, en Autriche, en Hongrie et en Roumanie. Considérant comme inacceptable la présence de les représentants de ces pays à la cérémonie d'ouverture de l'ambassade américaine à El-Qods occupée lundi dernier, l'Autorité palestinienne a annoncé hier le rappel de ses ambassadeurs dans quatre Etats européens. Cette décision intervient après le rappel la veille par le président Mahmoud Abbas du chef de la délégation de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) aux Etats-Unis, Hussam Zomlot, à la suite au déplacement de l'ambassade américaine de Tel-Aviv à El-Qods occupée. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a précisé que ces rappels d'ambassadeurs intervient dans le cadre de la mise en œuvre des instructions du président Mahmoud Abbas en réponse à la décision de Donald Trump de transférer leur ambassade. L'Autorité palestinienne avait déjà suspendu les contacts avec les officiels américains depuis l'annonce par Donald Trump, le 6 décembre 2016, de sa décision de reconnaître El-Qods occupée comme capitale d'Israël. Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a déclaré hier que "l'Administration américaine perd sa crédibilité et est devenu un partenaire dans l'agression contre notre peuple". Le haut responsable palestinien a affirmé que "l'étape américaine concernant l'ouverture de l'avant-poste colonial américain à Jérusalem occupée, rend l'administration américaine un partenaire de l'occupation dans son agression contre le peuple palestinien", a rapporté l'agence palestinienne Wafa. Nabil Abou Roudeina a souligné que "depuis l'annonce américaine sur la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël et le transfert de son ambassade dans la ville sainte, cette politique américaine a causé le martyr à des centaines de palestiniens ainsi que la politique de l'incitation effectuée par les ambassadeurs américains aux Nations unies et en Israël encourage les israéliens extrémistes à poursuivre leurs pratiques coloniales et leur agression contre le peuple palestinien". Il a également souligné que "la provocation de l'Amérique et son mépris du monde arabe et de la communauté internationale contribuent à augmenter la tension dans la région, ce qui affaiblit les chances de parvenir à la paix". Par ailleurs, les territoires palestiniens occupés de 1948 ont observé hier une grève générale touchant tous les aspects de la vie, pour protester contre le massacre par l'armée israélienne des participants palestiniens à la grande marche du retour sur la ligne frontalière de la bande de Gaza, qui a fait en deux jours, lundi et mardi derniers, 63 martyrs et plus de 3000 blessés. Merzak Tigrine