La Coupe d'Algérie arrive à son terme et la compétition finale approche. L'on peut alors considérer que c'est à des demi-finales inédites auxquelles on est convié. D'un premier point de vue, c'est que des trois clubs de DI, deux se trouvent dans la peau du relégable potentiel. Le second, c'est que bizarrement, tous les trois ont perdu leur dernier match de championnat sur leur propre terre. Avaient-ils déjà l'esprit à la coupe ? L'on serait tenté de répondre par l'affirmative auquel cas, on est en droit de s'attendre à de chaudes empoignades, question pour chacun d'eux de sauver sa saison. Les vaincus vendront alors très chèrement leur peau. L'engagement physique sera total et des probables retournements de situation propres au style coupe sont alors attendus. Les joueurs lutteront avec abnégation et volonté avec plus ou moins de bonheur mais, en tout cas, toujours concentrés dans le match. La présence du cendrillon, l'USMS, dans le carré d'as, l'esprit libéré pour avoir assuré définitivement son maintien en régionale, donne encore plus de piment à ces confrontations. L'effervescence populaire créée à Sétif rendra certainement les joueurs plus solidaires entre eux et à l'équipe d'augmenter sa production sur le terrain. Cette équipe de football, productrice de talents et pourvoyeuse dans ce domaine de son aîné l'ESS et aussi d'autres clubs du pays, est au rendez-vous du gotha national. Désormais, elle n'est qu'à 90' ou 120' de jeu pour connaître l'apothéose avec une finale que seule la noble incertitude du football connaît. Les spectateurs et les téléspectateurs n'auront d'yeux que pour cette équipe dont la générosité du jeu et les résultats acquis jusque-là servent magnifiquement le football dans sa formule magique de coupe. Le WAT est averti. Bon vent ! M. H.