Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) a, dans une déclaration de son conseil national, vigoureusement dénoncé et condamné la politique suivie par le ministère du Travail, portant restriction à la liberté d'exercice syndical. Intervenant quelques jours avant la tenue des examens scolaires officiels, la session ordinaire du conseil national du syndicat, tenue les 11 et 12 mai 2018 à Blida, a permis essentiellement d'élaborer la réponse du syndicat à la récente opération lancée par le département de Mourad Zemali demandant aux organisations syndicales de fournir les éléments de leur représentativité, et dont le résultat a abouti à classer le Cnapeste parmi les 17 syndicats déclarés "non représentatifs". Réagissant, le Cnapeste "condamne et dénonce les politiques adoptées et méthodiquement suivies par le ministère du Travail, visant à remettre en cause la liberté d'exercice du droit syndical et les restrictions imposées aux syndicats et aux syndicalistes", et notamment "les récentes sorties provocatrices et illégales des responsables du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale". Par ailleurs, les membres du conseil national s'en sont pris aux responsables du ministère de l'Education nationale, en signifiant leur "rejet absolu" de la démarche portant "recul sur l'ensemble des acquis sociaux qui sont le fruit des luttes et des sacrifices des enseignants pendant plus de 15 ans". Dans ce contexte, le syndicat a mis en garde contre "la volonté et les conséquences de toute remise en cause de la philosophie et de la structure du statut particulier de l'éducation nationale", notamment le principe d'équité en matière de promotion aux postes nouvellement créés. Il met également en garde contre "la remise en cause des acquis des enseignants et des travailleurs contenus dans la résolution 12/01, qui définit le mode de gestion des fonds sociaux du secteur de l'éducation nationale". Le syndicat affiche sa détermination à œuvrer dans le cadre de l'intersyndicale autonome des différents secteurs pour "faire face aux complots qui se trament contre les travailleurs, par l'adoption et à l'élaboration de nouvelles lois qui consacrent des restrictions sur les libertés syndicales et portent atteinte au caractère social du monde du travail" (à l'instar du projet du nouveau code du travail et de la loi sur les retraites), qui "élargit le spectre de la pauvreté et prépare le terrain à l'hégémonie des employeurs et à l'asservissement des travailleurs". A. R. [email protected]