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Quel avenir pour les "enfants stars" après la Croisette ?
Ces comédiens ont ému la 71e édition du festival de Cannes
Publié dans Liberté le 22 - 05 - 2018

À Cannes, nombreux sont les films dont les cinéastes ont mis en scène les enfants. D'ailleurs, certains sont repartis avec des honneurs. C'est le cas du Japonais Hirokazu Kore-eda qui a remporté la Palme d'or avec Une affaire de famille, et de la Libanaise Nadine Labaki qui a été distinguée par le Prix du jury pour Capharnaüm.
En effet, dès le début du cinéma, la tragédie des enfants abandonnés a été souvent portée à l'écran. Les enfants qui campent ces rôles accèdent à la célébrité, souvent éphémère ou parsemée de troubles. Le premier enfant à connaître cela a été John Leslie Coogan qui devient star à l'âge de 7 ans après avoir joué dans Le Kid (1921) de Charlie Chaplin. Son gain de l'époque a été estimé à 4 millions de dollars. Mais finalement, il n'a touché que 126 000 dollars, et ce, suite à un procès contre ses parents qui dilapidaient sa fortune.
Ces prestations dans les films ont propulsé plusieurs autres enfants de rue au centre de maelstroms médiatiques impressionnants. Triste est de constater que souvent, passée cette ivresse générée par un excès d'attention, contrairement à John Leslie Coogan, ils finissent souvent par repartir dans leur milieu naturel pour sombrer davantage. La Colombienne Leidy María Tabares en est une de ces victimes. Enfant de rue, elle joue La Petite marchande de roses, en 1998, réalisé par le cinéaste colombien Víctor Gaviria. Sa performance lui a valu plusieurs prix dans une dizaine de festivals internationaux et d'être une invitée spéciale de l'édition 1998 du Festival de Cannes. Sa montée des marches alors qu'elle avait 16 ans a été couverte par les grands médias du monde qui lui prédisaient un avenir radieux. De retour dans son pays, elle repart dans la rue de Medellín pour finir en prison. Après 12 ans d'emprisonnement, elle est assignée à résidence.
On se souvient aussi du film Ali Zaoua, prince de la rue, du Marocain Nabil Ayouch (2001) qui met en scène 4 mômes des rues de Casablanca. Alors que l'acteur Saïd Taghmaoui, qui a campé un des personnages, suit une carrière hollywoodienne, les autres ont fini dans l'anonymat, voire dans des conditions de vie déplorables. Pourtant, le film a récolté une vingtaine de prix.
Cette année, c'est Zain al-Rafeea, acteur syrien né en 2004 à Darâa et réfugié au Liban, qui a surpris et ému la Croisette. Il a été le chouchou de cette édition. Le pauvre, de fatigue, il s'est littéralement endormi lors de la conférence de presse. Et personne ne sait ce qu'il va devenir après Cannes. Même la réalisatrice l'a avoué, et a affiché son scepticisme quant au rôle que peut jouer son film dans l'amélioration du sort des enfants abandonnés.
Certainement, les réalisateurs, parfois poussés par la volonté d'aider ou de dénoncer, vont continuer à faire jouer des enfants, car cela procure de l'émotion. L'indignation et l'adhésion du spectateur sont acquises d'avance. Les festivals, les exploitants et télévisions favorisent la diffusion de ces films, sans réfléchir aux conséquences sur ces êtres fragiles et sans défense. Il est peut-être intelligent que la profession prenne ses responsabilités et dédie une partie des recettes générées à la protection et à l'éducation de ces chérubins émouvants.
Aujourd'hui, la fièvre de la Croisette s'est estompée, et Zain reviendra peut-être une autre fois pour parler des drames des autres.
T. H.


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