À la question "Quel est le meilleur musulman ?", rapporte Tabari, le Prophète (sws) a répondu : "Celui qui ne fait de tort à personne, proche ou étranger, ni par ses paroles ni par ses actes, car l'injuste est celui qui a deux faces, l'une pour ses proches, l'autre pour les étrangers, ou qui arrivera au Jour du jugement dernier avec prière rituelle, jeûne, aumône, mais qui aura calomnié et violenté l'étranger." Il n'y a pas de vérité de la vie sans l'accueil de l'autre différent. Le Prophète (sws) rappelle la définition du vrai croyant en une formule universelle majeure : "Aucun de vous ne sera vraiment croyant, tant qu'il n'aime pas pour son frère ce qu'il aime pour lui-même." Le frère est à comprendre comme étant le frère humain, non pas seulement le frère dans la religion. Un autre dire du Prophète (sws) exprime avec éclat et concision sa position sur la question de la différence : "La différence/divergence est une miséricorde", cela signifie qu'elle est un axe de Dieu pour l'humanité. Pour le Prophète, la dénégation du droit à la différence est une faute, sa reconnaissance est un bienfait, tout en se gardant de toute fusion inconsidérée. Dans tous les cas, il ordonnait de bien se comporter avec les autres, tous les autres, de ne mépriser personne et d'éviter de provoquer des injustices et des iniquités, code de vie fondamental. Lorsque le Prophète (sws) priait la nuit, il suppliait Dieu pour le bien de toute l'humanité, toutes les créatures : "Ô Dieu, à Toi les louanges, Tu es la Lumière des cieux, de la terre, et des créatures qui s'y trouvent ; à Toi les louanges, Toi le Souverain des cieux, de la terre, et des créatures qui s'y trouvent ; à Toi les louanges, Toi La Vérité... Ta Promesse est une vérité, Tes Paroles sont une vérité, Ta Rencontre est une vérité, le Paradis est une vérité, le Feu est une vérité, l'Heure (Suprême) est une vérité, les Prophètes sont une vérité, Mohammad est une vérité... Ô Dieu ! À Toi je me suis soumis, à Toi je m'en suis remis, et en Toi j'ai cru ; à Toi je reviens, par Toi je me défends, et c'est Toi que je prends pour Juge. Pardonnes-moi ce que j'ai commis, ce que je commettrai, ce que j'ai gardé en secret, et ce que j'ai déclaré, Toi qui avance et qui retarde. Hormis Toi, il n'y a pas de dieu." M. C.