La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a affirmé, hier à Laghouat, qu'il n'y avait "aucune intention ni orientation" pour une suppression des examens de 5e AP et du BEM. Il n'y a "aucune intention ni orientation vers une suppression des examens nationaux tels que le BEM, comme rapporté par des médias", a affirmé en substance Nouria Benghabrit, à partir de Laghouat, précisant à ce propos que "la question n'a pas été évoquée lors des débats en commissions pédagogiques sur l'évaluation scolaire et qu'il n'est nullement question de suppression". "Ces questions sont du ressort du secteur de l'éducation et il n'a nullement été question d'annulation, ni d'orientation, ni même de réflexion actuellement sur une annulation des examens nationaux, notamment le BEM qui sépare deux étapes", a-t-elle tenu à souligner, en marge de la cérémonie d'ouverture des plis des sujets de langue arabe du BEM. "C'est la commission mise en place au niveau du secteur qui se charge de la mise en œuvre de l'opération d'évaluation liée à la qualité des sujets et aux voies de leur amélioration, notamment pour ce qui est du baccalauréat, et les débats sont engagés et se poursuivent avec le partenaire social sur la question, avant d'arriver à des solutions qui seront soulevées au gouvernement", a-t-elle expliqué. "Quoi qu'il en soit, le secteur de l'éducation n'a aucune prérogative d'annulation d'un examen national", a encore précisé Mme Benghabrit. Cette déclaration par laquelle la ministre de l'Education vient de remettre les pendules à l'heure, se veut un démenti catégorique à l'information livrée la veille par un représentant de son département ministériel, lors de son passage à la Chaîne 3 de la Radio nationale, faisant état d'une réflexion engagée au sujet de la suppression de l'examen du Brevet d'enseignement moyen (BEM). La ministre est intervenue après avoir donné le coup d'envoi officiel des épreuves du Brevet d'enseignement moyen (BEM), depuis Laghouat. Pour cet examen, qui enregistre quelque 595 865 candidats, Mme Benghabrit avait affirmé, lors d'une conférence sur les préparatifs des examens de fin de cycle (session 2018), que toutes les mesures étaient prises pour assurer le bon déroulement des examens scolaires. Dans ce sillage, la ministre a mis l'accent sur l'importance de réunir les conditions de sécurité pour ces épreuves, appelant tout un chacun "à faire preuve de vigilance et au respect scrupuleux des lois en vigueur en la matière". Plusieurs mesures ont été prises lors de la session précédente pour lutter contre la fraude, telles que la réduction du nombre des centres de conservation de sujets, l'installation de brouilleurs et de caméras de surveillance, l'interdiction d'entrée des véhicules dans les centres de déroulement, outre le refus d'entrée des retardataires et le retrait des téléphones portables et de tous les moyens de communication à l'entrée des centres. Pour la première fois, la ministre a émis une instruction qui préconise d'éviter les visites officielles aux centres d'examen, et ce, pour sécuriser les examens et en vue de faire obstacle au phénomène d'utilisation de petits objets de technologies de communication pour diffuser les sujets des examens sur les réseaux sociaux, dès les premiers instants suivant leur distribution dans le centre d'examen. A. R. [email protected]