À l'exception de quelques chaînes télévisées ou quelques émissions, plus précisément. La télévision algérienne connaît une régression sans précédent. Depuis quelques années, les banalités, les cas sociaux et les ignares sont mis en avant. Quant à ceux qui représentent les piliers de la société, ils sont malheureusement écartés. Et après! à notre âge il nous est facile de différencier ce qui doit être retenu par notre cerveau de ce qui ne doit pas l'être. Nous savons donc efficacement capter les informations qui nous sont pertinentes en faisant abstractions de celles qui ne le sont pas. Nous avons à travers le temps et l'expérience aiguisé nos aptitudes, qui nous ont permis de développer notre esprit critique mais aussi de pouvoir nous construire notre propre opinion sur ce que l'on voit, ou ce que l'on perçoit mais cela n'est valable qu'à notre âge, il en ressort donc la nécessité de souligner l'impact que peut avoir la télévision sur les jeunes, et cela va au-delà de ce que l'on peut imaginer. La télévision ne se contente pas uniquement de diffuser de l'information ou de divertir ses téléspectateurs, elle porte aussi des messages, elle impacte notre vision des choses, notre langage, notre façon de nous comporter,d'agir et d'interagir avec les autres et aussi contribue grandement à notre développement, voir notre éducation. Oui, mais comment ? Les chaînes télévisés impactent grandement la société, son éducation ainsi que sa façon de consommer l'information. Cet impact, se répercute plus particulièrement chez les jeunes. En effet, la capacité de celles-ci à créer de puissants référents imaginaires, permet aux jeunes de partager ces expériences culturelles avec les autres. Ces même émissions peuvent transmettre des valeurs importantes et donner des leçons de vie aux enfants en traitant des sujets délicats ou controversés, ce qui peut faciliter la discussion entre parents et enfants. Il est donc nécessaire de prendre conscience et d'admettre que la télévision joue un rôle majeur dans l'éducation des enfants, dans la mesure où celle-ci est présente dans notre quotidien, dans nos salons mais aussi dans nos chambre et celles de nos enfants. Dzair ? programme "3ayan" ! Depuis quelques années, le choix du téléspectateur est devenu de plus en plus diversifié. En effet, avec l'apparition de plusieurs chaînes privés, l'algérien a donc à sa disposition une multitude de chaînes et une panoplie de choix mais qui malheureusement présentent des programmes ennuyeux, répétitifs et peu instructifs. L'algérien n'a donc d'autres choix que de se tourner vers les chaînes du moyen orient ou celle de l'occident pour pouvoir bénéficier de programmes plus intéressants et attractifs. Ceci dit, durant le mois du ramadhan les algériens se réconcilient avec la télé algérienne pour revenir aux sources et puiser dans ce qu'il reste d'odeur et de douceur de ce moi sacré. Logiquement, les chaînes algériennes mobilisent leurs efforts et déploient tous leurs moyens pour créer du contenu captivant et attrayant ,autrement dit dans un jargon qui est propre à eux ces mots riment souvent avec ridicule, dévalorisation et intox. Les caméras cachés qui repoussent toute limite éthique et morale sont de plus en plus nombreuses, chaque chaîne dispose de sa propre caméra caché. Certaines mettent en avant des personnalités connues principalement dans les milieux de débauche, d'autres encouragent la médiocrité en faisant appel à de jeunes couples avec la complicité du mari à se donner en spectacle sur des plateaux télé allant ainsi à l'encontre des notions de pudeur et de respect de la femme que nos parents nous ont inculqué. Et d'autres, mettent à rude épreuves des gens ou les mettent dans des situations fort embarrassantes, en somme des scénarios avides d'idées et d'originalité qui se répercutent indirectement sur la société en véhiculant des messages contraires à nos valeurs et à nos principes. Néanmoins, on remarque une nette amélioration au niveau de la réalisation technique que se soit en terme de qualité de montage ou de décors, des efforts émanant d'engouement de la part des producteurs qui portent leur fruits sur certains programmes télé. Ces derniers rencontrent un certains succès chez une catégorie de téléspectateurs tels que : el khawa, caméra impossible ou dar eddroudj, qui à mon avis, représentent les émissions les plus réussis pour cette année là, notamment pour el khawa où nous avons eu droit à une scène des plus remarquables du cinéma algérien où un acteur avait parfaitement incarné un personnage ayant décidé de se suicider, et a réussi à transmettre toutes les émotions émanantes de ce dernier à travers cette scène là. En bref, une solution miracle n'existe pas. Cependant, il faut encourager le progrès tant qu'il y a des personnes et des producteurs qui le prônent, et à mon avis, favoriser le fond sur la forme pour avoir des émissions ainsi que des long métrages convenables qui divertissent, informent et surtout instruisent est une nécessité. Rayane OUADAH (Partenariat Réd-DIG-"Liberté" (#RDL)/Alumni (HEC))