Qui dit Ramadan dit mois sacré, mois du rapprochement envers le bon dieu, mais aussi mois des traditions. Et parmi nos traditions algériennes, il y en a une qui touche toutes les familles : regarder les programmes des chaînes locales ! Et les publicitaires le savent très bien... On ne sait pas vraiment pourquoi, mais durant le mois du ramadan, on ressent tous cette envie d'allumer nos télés et de les mettre sur A3 ou Canal Algérie. On sait pertinemment que les programmes ne sont pas de qualité (hormis quelques très bonnes exceptions) mais on veut quand même voir, comme si qu'on accordait une énième chance à ces chaînes, en se disant : " Yadra had laam" et pourtant, on est toujours déçus par la globalité. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, ces dernières années on n'a jamais eu autant de variété dans le programme de télévision étatique, mais plus il y a de programmes, plus on est déçus... alors comment peut-on expliquer cela ? À mon avis, il y a la crise économique, cette dernière touche tous les secteurs d'activité et la télévision n'y échappe pas : les chaînes doivent trouver un moyen de faire rentrer plus d'argent ; il misent plus sur plusieurs "petits" programmes (malheureusement mal écrits) , et essaient de compenser à travers la publicité. Les agences de publicités paient des fortunes pour une visibilité télé, cette dernière est le média publicitaire le plus cher à avoir vu le nombre d'impressions évalué à plusieurs millions de personnes, elle a de ce fait une portée conséquente. Et comme je l'ai évoqué plus haut, durant le mois sacré on a les meilleures audiences annuelles ( d'ailleurs pour vous donner une idée, une pub de 30 secondes durant un pic d'audimat comme avant l'Addaan d'El Maghreb fait rentrer à elle seule plusieurs millions de dinars) Ils se soucient pas vraiment de la qualité car de toute façon on regardera la télé, c'est culturel. Cependant, une contradiction réside : il y a sans aucun doute un plus gros budget pour les programmes télé (spécialement ceux diffusés au ramadan) et la preuve est que techniquement, on sent les moyens mis en œuvre ; Or, ces moyens ne sont absolument pas justifiés ni au niveau de la réalisation, ni au niveau du scénario ! Les chaînes étatiques tombent dans le facile et le cliché en allouant plus de ressources là où il n'y a pas besoin, et pas assez de ressources là où il faut. Résultat amusant : le dramatique peut être très humoristique. Ce dont je viens de parler concerne les chaînes étatiques, mais fort heureusement pour nous, ce qu'on a aujourd'hui c'est une forte concurrence. Oui, de plus en plus de chaînes privées viennent prendre une part du gâteau, c'est tant mieux car c'est l'unique motivation d'offrir un programme de qualité. Mais des programmes comme Achour El Acher coûtent beaucoup trop chers, c'est pour cela que même ces chaînes privées multiplient les publicités pour avoir un résultat net positif, comme a dit Riadh Touat dans un post Facebook : "au programme sur les chaînes de télé algériennes : des publicités sponsorisées par des séries. " Ramadan Karim. Anis BOUZIDI Partenariat Réd-DIG-"Liberté" (#RDL)/Alumni (HEC)