Le bureau de l'APN a fixé une date aux partis politiques pour déposer les noms de leurs représentants aux instances de la Chambre basse. Alors que la session parlementaire tire à sa fin, les députés des différents groupes qui composent le Parlement s'affairent à renouveler les instances de l'APN. La présidence de l'APN a demandé aux différents groupes de désigner leurs élus qui vont les représenter dans ses organes dirigeants. Si au sein des partis de l'opposition, les enjeux ne sont pas énormes, le renouvellement des instances de l'APN constitue un moment de bataille entre les élus des partis de la majorité. Au FLN, tout comme au RND, se faire désigner vice-président de l'APN ou président d'une commission permanente est un objectif à atteindre. Car, être vice-président ou président de commission ne permet pas seulement de bien finir ses fins de mois. C'est aussi un lieu privilégié pour se rapprocher davantage des centres de décision. Ainsi, au FLN, les spéculations vont bon train sur ceux qui vont être placés comme vice-présidents. Ils sont plusieurs à postuler pour occuper les 5 postes d'adjoint du président, Saïd Bouhadja. Pour éviter une nouvelle crise liée à la désignation des vice-présidents, Djamel Ould Abbes préfère éviter les élections. Il va désigner lui-même ceux qui vont représenter le FLN. Mais, jusqu'à hier après-midi, une source très proche du secrétaire général du parti a indiqué que "pour l'heure, rien n'est encore tranché". Il en est de même pour le RND. Mais dans le parti d'Ouyahia, qui compte déjà 7 candidats pour 3 postes de vice-président, on préfère passer par l'urne. Le renouvellement concerne également les groupes parlementaires. En dehors de l'actuel président du groupe RND, Belabbas Belabbas, qui est pratiquement sûr de garder son poste, les autres responsables vont tous être remplacés. Le président du groupe FLN, Saïd Lakhdari, va céder sa place une année après sa désignation à ce poste. Au sein du vieux parti, on précise que le député de Tizi Ouzou ne peut plus cumuler les deux fonctions, celle de membre du bureau politique et celle de chef de groupe parlementaire. Si à la direction du FLN, on assure que la décision n'est pas encore prise, des indiscrétions au sein de l'APN indiquent que le député de Sétif, Mohamed Dib, sera le prochain président du groupe parlementaire. Président du groupe FFS depuis plusieurs années, Chaffaâ Bouaïche pourra finalement passer la main. L'instance présidentielle du parti n'a pas encore annoncé le nom du futur président du plus vieux parti de l'opposition. Mais à la lumière des derniers changements intervenus dans le parti, il est difficile d'imaginer le député de Béjaïa poursuivre sa mission. Il en est de même pour le président du groupe MSP, Nacer Hamdadouche, qui sera lui aussi remplacé, une année seulement après sa désignation à ce poste. Le fait est inhabituel chez ce parti puisque son prédécesseur, Naâmane Laouar, est resté chef du groupe parlementaire durant plusieurs années. Le départ du député de Jijel est donc une conséquence des résultats du dernier congrès du MSP qui, s'il a renouvelé sa confiance à Abderrezak Makri comme président, a changé les rapports de force au sein du parti. Surtout que face à un Makri qui veut s'ouvrir à la société, Hamdadouche fait figure d'un conservateur. Sur le plan réglementaire, le bureau de l'APN a fixé une date aux partis politiques pour déposer les noms de leurs représentants aux instances de la Chambre basse. Mais les délai pourrait être repoussé jusqu'à l'automne, selon un député qui a passé plusieurs années au sein de l'hémicycle Zighoud-Youcef. Ali Boukhlef