- Il veut mettre fin à la division interpalestinienne : Jimmy Carter jeudi à Ghaza L'ancien président américain Jimmy Carter effectuera une visite dans la bande de Ghaza jeudi pour tenter de mettre fin à la division interne entre Palestiniens, a déclaré hier un haut responsable du Hamas. A la tête d'une délégation représentant le «comité des sages», M. Carter tiendra des pourparlers avec des leaders du Hamas à Ghaza, dont Ismaïl Haniyeh, le chef adjoint du mouvement, a confié son conseiller Ahmed Yousef. Plusieurs dossiers seront abordés lors des discussions, dont «l'amélioration des liens avec Israël pour renforcer le cessez-le-feu et un nouvel accord d'échange de prisonniers», a ajouté M. Yousef. Quelque 2200 Palestiniens, des civils pour la plupart, ont perdu la vie au mois d'août 2014 lors d'une agression israélienne de 50 jours contre Ghaza. Des responsables du comité présidé par M. Carter sont arrivés hier dans la bande de Ghaza en prévision de cette visite. - Bahreïn : Emprisonné pour des tweets ! Les autorités bahreïnies ont prolongé hier de deux autres semaines la détention du défenseur des droits de l'homme Nabil Rajab, arrêté le 2 avril pour propagation de «fausses nouvelles», selon des militants. Dans un communiqué, le parquet de Manama a indiqué que le militant est accusé d'avoir publié sur les réseaux sociaux «de fausses nouvelles» sur la participation du Bahreïn à la coalition arabe qui mène une opération militaire comme «atteinte à une institution de l'Etat». Il lui reproche d'avoir mis en ligne «un montage de photos d'enfants tués en Syrie en les présentant comme des enfants yéménites tués» par les raids de la coalition arabe, selon le communiqué publié par l'agence officielle BNA. Le 11 avril, sa détention avait été prolongée une première fois de deux semaines. Les Etats-Unis, alliés du Bahreïn, avaient réclamé la libération de Nabil Rajab et l'abandon des poursuites contre lui. Selon ses proches, M. Rajab a été arrêté pour des tweets dénonçant ce qu'il affirme être des actes de torture dans la prison de Jaw, où sont détenus des militants chiites. Il avait déclaré dans une vidéo sur YouTube être victime d'une «tentative des autorités de le priver de son droit à s'exprimer librement». Déjà condamné le 20 janvier à six mois de prison pour «atteinte aux institutions» via des tweets, M. Rajab attend un verdict en appel de ce jugement, prévu le 4 mai. Bahreïn est secoué par des troubles depuis la répression, en 2011, d'un mouvement de contestation, animé par la majorité chiite qui réclame une véritable monarchie constitutionnelle dans ce petit pays du Golfe dirigé par une dynastie sunnite. M. Rajab était l'un des animateurs de ce mouvement. Directeur du Centre bahreïni pour les droits de l'homme, il avait été libéré en mai 2014 après deux ans d'emprisonnement pour avoir participé à des manifestations non autorisées.