Un vibrant hommage a été rendu, lors d'une rencontre organisée, lundi dernier à Oran, par l'association "Les amis de la République" à Bakhti Benaouda, journaliste et critique littéraire, assassiné, à l'âge de 34 ans, durant la décennie noire. La cérémonie s'est déroulée au sein du siège du centre de loisirs, scientifique et littéraire d'Essedikia, en présence de la famille du défunt, d'écrivains et de ses anciens collègues, pour un débat qui a porté sur la personnalité du défunt, ses projets littéraires et ses écrits. "Bakhti est l'un des noms de l'élite culturelle, car il était certain que l'Algérie n'avait d'autre choix que de sortir des questions de la pensée unique et l'idéologie dirigée vers la libre pensée basée sur la critique et le respect de l'avis de l'autre", lui témoignent ces proches collaborateurs. Le coup qu'a reçu Oran et la culture algérienne un certain 22 mai 1995 est un assassinat contre la raison, la pensée et la liberté d'expression. Il a laissé derrière lui toutes les questions qu'il se posait et défendait sans cesse. Ces questions sont toujours d'actualité, car elles ont trait à la modernisation de la société algérienne et à l'amélioration de son rendement en matière de pensée et de culture. 23 ans après son assassinat, Bakhti Benaouda aura légué un bel héritage culturel, laissant dans son sillage sa pensée et ses projets. Hamdouche Hadj