Résumé : Une fois au bureau, Farida reçoit un appel de Merouane. Cette fois-ci, elle décroche sans se faire prier. Cependant, au bout de quelques secondes, une scène éclate encore entre eux. Ailleurs, Mehdi et Dalila s'affrontent aussi. Elle affiche une moue. -Ah ! Nous y voilà, une amie. Quel genre d'amie ? -Une bonne amie. Nous sommes voisins et nous nous rendons mutuellement service. -Je vois. Tu m'enfermes toute la journée à la maison où je subis les sautes d'humeur de ta mère, et tu te payes du bon temps avec des femmes instruites et actives. -Je ne me paye rien du tout. Tu es ma cousine et mon épouse. Ai-je un jour manqué à mon devoir d'époux ? -Nous nous affrontons quotidiennement. Ta mère me mène la vie dure et tu ne dis rien. Lorsque je veux sortir, tu me remets à peine de quoi acheter une baguette de pain. -Si nous nous affrontons quotidiennement, c'est parce que tu as une langue de vipère, et tu passes ton temps accrochée à la fenêtre pour épier le voisinage. Ma mère a raison de te sermonner de temps à autre. La pauvre, à son âge, elle doit supporter les sarcasmes de sa propre nièce. C'est elle qui te voulait pour bru. -Ça, tu me l'as assez répété. Pourquoi ne t'es-tu donc pas opposé à ce mariage ? -Par pitié pour toi. Qui aurait été fou d'épouser un perroquet ? Tu serais encore chez tes parents à l'heure qu'il est, si je n'étais pas intervenu, et tu aurais sûrement terminé vieille fille. Heureux encore que je sois un homme de bon sens. Un autre à ma place t'aurait répudiée, ou pis encore t'aurait jetée par la fenêtre. Dalila suffoque. Son visage vire au rouge. Elle se lève, se saisit du vase en verre qui se trouvait sur la petite table du salon et le balance sur son mari. Mehdi esquive le coup de justesse. -Tu deviens folle, Dalila ! Le vase s'était brisé contre le mur, et des débris de verre jonchaient le salon. Mehdi s'approche de sa femme et la tire brutalement par le bras, avant de lui administrer deux gifles sonnantes. Elle porte les mains à ses joues. -Tu me frappes, Mehdi ? -Et je n'ai pas encore fini, lui répond-il en lui donnant deux autres gifles. Dalila s'affale sur la banquette. Elle met un coussin sur son visage et se met à sangloter. Son mari lui jette un regard dédaigneux, puis quitte les lieux en claquant la porte derrière lui. Le week-end s'annonçait radieux. Farida se prélasse un moment dans son lit, puis contacte Mehdi pour demander des nouvelles de sa maman. En fait, ce dernier devait l'appeler pour qu'elle lui passe son véhicule, mais il ne l'avait pas fait. Avait-il renoncé ? La sonnerie retentit un moment, sans réponse. La jeune femme quitte la maison et se rend à la poissonnerie. Le jeune Nacer ébauche un sourire à sa vue. -Bonjour madame. Nous avons du poisson frais ce matin, si vous voulez. Elle l'interrompt. -Je voulais rencontrer Mehdi. -Il était là au petit matin. Je pense qu'il s'est rendu à l'hôpital. Sa mère doit sortir aujourd'hui. -Je sais. Je lui ai même proposé mon véhicule. (À SUIVRE) Y. H.