Le secteur a importé 3,6 millions de tonnes de produits pétroliers en 2017, soit 5% de moins en volume, mais 16% de plus en valeur. Le volume global des exportations d'hydrocarbures a atteint 109 millions TEP en 2017 contre 111 millions TEP en 2016, en baisse de -2,3%, a indiqué le ministère de l'Energie. Selon les résultats préliminaires du secteur de l'énergie de l'année 2017, publiés par la revue Algérie énergie, la valeur de ces exportations a, toutefois, fortement augmenté (+19,2%) pour atteindre 33,2 milliards de dollars, contre 27,9 milliards de dollars en 2016. Cette augmentation de la valeur des exportations est due à la hausse importante des prix, illustrée par celui du pétrole. Ainsi, le prix du baril de brut exporté a atteint une moyenne de 53,9 dollars en 2017, contre 44,8 dollars en 2016, reflétant un gain de plus de 9 dollars. En matière d'importation, le bilan a précisé que le secteur a importé 3,6 millions de tonnes de produits pétroliers en 2017, en baisse de 5% en termes de volume, en raison de la réduction des importations de gas-oil (-3,1%) et d'essence (-3,4%). Mais en termes de valeur, ces importations ont connu une hausse de 16% en s'établissant à 1,8 milliard de dollars, en ligne avec l'augmentation des prix sur le marché international. Tous ces chiffres ont permis au secteur de l'énergie de verser au Trésor un montant atteignant les 2 228 milliards de DA, reflétant une hausse importante de +20%. Ce montant équivaut pratiquement au niveau de la fiscalité pétrolière prévue dans la loi de finances 2017, établi à 2 200 milliards de dinars (sur la base d'un prix de référence de 50 dollars). En matière de production, le ministère de l'Energie a indiqué que le secteur a connu une quasi-stabilité de la production des hydrocarbures, précisant que la hausse de la production du gaz naturel a partiellement compensé la baisse de production des autres produits, dont celle du pétrole brut induite par l'application de l'accord de réduction de la production de l'Opep. En chiffres, la production commerciale primaire a été de 164 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), contre 165 millions de TEP en 2016 (-0,8%). L'année 2017 a enregistré une baisse de 9% dans l'activité de forage d'exploration. En termes de renouvellement des réserves, l'effort a donné lieu à 33 découvertes d'hydrocarbures réalisées toutes par Sonatrach seule. Il s'agit de 20 découvertes d'huile et 13 de gaz à condensat et/ou d'huile. Si la production de GNL a connu une hausse de 6% pour s'établir à 27 millions de m3 en 2017 (25,5 millions de m3 en 2016), la production de gaz de pétrole liquéfié (GPL) a, pour sa part, diminué de près de 2% pour s'établir à 9 millions de tonnes. Même chose pour la pétrochimie dont la production a connu une forte baisse, de l'ordre de 30%, en s'établissant à 2,7 millions de tonnes suite à la chute de la production d'urée (-35%) et d'ammoniac (-30%). Par ailleurs, la branche électricité et distribution de gaz naturel a poursuivi son développement durant l'année 2017, avec la réception de nouvelles centrales électriques et l'extension des réseaux d'électricité et de gaz. Tout cela pour satisfaire une consommation nationale d'énergie qui a enregistré une hausse de 1,5% en 2017 pour atteindre 57 millions de TEP, tirée essentiellement par la consommation de gaz naturel. Saïd Smati