Le parti de l'Avant-Garde des Libertés (Talaïe El-Houriat) a relevé avec "inquiétude" que, face à l'impasse politique et à la crise économique et sociale, "le pouvoir politique continue à gérer le statu quo et l'immobilisme, avec comme seule préoccupation, l'échéance électorale de 2019". Dans une déclaration sanctionnant la réunion mensuelle ordinaire de son bureau politique, tenue samedi, sous la présidence de Ali Benflis, Talaïe El-Houriat a indiqué n'avoir cessé d'appeler à "un dialogue politique inclusif avec la participation des représentants du pouvoir, des partis politiques, des personnalités politiques nationales et des représentants de la société civile, pour une sortie de crise consensuelle durable. Un dialogue dont le format, le calendrier, le choix des participants, et la finalité, devront être définis par voie consensuelle". Le parti de Benflis a également déploré "l'attitude autiste irresponsable du régime politique en place qui priorise son maintien au pouvoir sur les intérêts du pays et de la nation". Un pouvoir, dit-il, auquel il faut porter "l'entière responsabilité du prolongement de la crise et des dérapages éventuels qui pourraient en résulter". Talaïe El-Houriat "réaffirme son attachement à l'unité de la nation et à l'intégrité de notre pays" et "met en garde le peuple algérien contre toute velléité tendant à porter atteinte à ces acquis sacrés". Par ailleurs, il a relevé avec inquiétude "la détérioration continue de l'image de notre pays à l'extérieur, (...) en matière de droits humains" et a dénoncé "les atteintes à la liberté de la presse et la liberté d'expression, notamment, les intimidations, les pressions et la répression qui visent à empêcher les journalistes, en particulier ceux de la presse électronique, les blogueurs et les lanceurs d'alerte". Sur le volet économique, le parti "constate, une fois de plus, la légèreté avec laquelle le gouvernement fait face à la crise économique et financière" et que "les décisions économiques sont prises au gré des circonstances, des enjeux socio-politiques et des rapports de force entre groupes d'intérêts", et ce, avant de dénoncer "la discrimination et la politique des deux poids, deux mesures entre les opérateurs économiques nationaux, en fonction de leur degré d'allégeance au pouvoir politique en place et les entraves bureaucratiques à l'acte d'investir pour les porteurs de projets qui ne disposent pas de relais et de relations dans les cercles de prise de décision". Au volet social, le parti de Benflis constate que "le gouvernement n'est pas parvenu à contenir la hausse des prix sur les marchés et dont la victime directe est le citoyen pris en otage par les spéculateurs". Et enfin, s'agissant du conflit des médecins résidents, il a exprimé son "incompréhension de l'attitude des pouvoirs publics qui doivent comprendre que la négociation est la seule voie de salut pour la solution de ce conflit". A. R. [email protected]