L'opération d'éradication des constructions illicites lancée en grande pompe par l'actuel wali de Aïn Defla, semble être jetée aux oubliettes. Des listes avaient été dressées par les élus de la plupart des communes et ont été toutes transmises aux commissions créées pour l'éradication de ces constructions illicites. Miliana a connu la première opération “musclée” avec la destruction du café l'aquarium et l'arrestation du propriétaire dudit kiosque mû en café et de son fils pour avoir agressé le chef de daïra venu superviser l'opération de démolition car n'ayant pas accepté que le café, construit au début des années 1990, ait englouti toutes leurs économies. À Khemis-Miliana, un concessionnaire a été sommé de détruire juste quelques mètres d'une bâtisse en construction. Un kiosque se trouvant près de la poste a été totalement détruit sans que les services concernés ne prennent la précaution d'entourer les vespasiennes d'un mur, car situé au sous-sol, sans aucune protection pour les passants. Un trou béant, qui risquerait de causer des accidents graves aux passants, surtout les handicapés. La destruction d'une salle attenante à un café érigée sur une allée située entre ledit café et le jardin du sanctuaire des martyrs a également entraîné l'envoi du locataire du café à l'hôpital psychiatrique Frantz-Fanon de Blida pour avoir agressé un vice-président de l'APC. Depuis, c'est le calme plat. Il semble que l'opération de démolition des constructions illicites soit mise au placard sans que les intéressés inscrits sur les fameuses listes ne reçoivent un avis d'abandon des suites ni un avis contredisant le premier (démolition). Une situation kafkaïenne qui ouvre droit à toutes les supputations. La question qui fait actuellement le tour des communes est : pourquoi seulement une vingtaine de personnes environ ont vu leurs demeures, kiosques ou habitations détruits, alors que des centaines d'autres inscrits sur des listes n'ont pas été inquiétés ? Ce qui a fait dire à un commerçant qu'il y a sûrement deux poids, deux mesures, donc anguille sous roche. MOHA B.