Lancée en grande pompe l'année dernière, l'opération d'éradication des hippomobiles du tissu urbain a été gelée un certains temps et voilà qu'elle reprend au grand dam des commerçants informels. Cette opération touche tous les vendeurs ambulants de fruits et légumes et autres marchandises la transportant sur des hippomobiles ou des charrettes. En janvier, d'après un bilan de la brigade de lutte contre le commerce informel dépendant du service de l'ordre public de la police, 17 hippomobiles et 72 charrettes ont été saisies. Les charrettes ont été mises en fourrière et les animaux des hippomobiles ont été remis à leurs propriétaires. Quant à la marchandise saisie, s'il s'avère qu'elle était bonne à la consommation et offerte aux hospices. Rappelons que lorsque l'opération d'éradication des hippomobiles du tissu urbain avait été lancée par l'ex-wali d'Oran, il était question que des tricycles soient remis à ces jeunes qui régulariseraient leur activité commerciale et créeraient des micro entreprises. Les jeunes ont eu une lueur d'espoir mais ils se sont vite retrouvés face aux contraintes bureaucratiques. La majorité d'entre eux ont laissé tomber ce beau rêve et ont continué à exercer dans l'informel. D'autres jeunes activant aussi dans l'informel ont été traqués durant le mois de janvier, dans le cadre de l'opération de lutte contre le commerce informel. A travers les marchés informels de la ville et à la Ville Nouvelle, 43 interventions ont été enregistrées. Lors de ces interventions, il y a eu 57 arrestations de commerçants informels dont les dossiers ont été transmis au parquet.