Deux ans après avoir édité son premier recueil de poésie dans la langue de Voltaire, L'aube vierge, la jeune poétesse Lynda Koudache récidive en mettant sur les étals un second opuscule. À la différence de son aîné, ce deuxième recueil est dans la langue que “j'ai tétée de ma mère”, tient-elle à affirmer d'emblée lors d'une furtive entrevue, à l'occasion de la vente-dédicace, troisième du genre, qu'elle a tenue dernièrement à la Maison de jeunes de sa région natale, Ouacifs. Aussi, la collaboration de sa sœur Ouiza, diplômée en design aménagement de l'Ecole régionale des beaux-arts d'Azazga et professeur de modelage à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, qui a illustré d'un dessin chacune des seize compositions poétiques, a été d'un plus certain, ceci en sus des citations les accompagnant. La différence s'arrête à cet aspect de forme car, pour le fond, et l'intitulé du recueil J'existe avant d'exister, édité toujours à compte d'auteur, le résume amplement, c'est la continuité avec un second hymne dédié, cette fois-ci, à la femme. Un véritable cri d'une femme avide de se faire voir par les autres, d'abord en tant qu'humain, de la part d'une jeune fille qui ne manque point d'élan et, encore moins, d'audace en osant s'autoéditer pour la seconde fois, mettant en jeu ses maigres économies accumulées non sans se priver des caprices de ses semblables. Pour les besoins d'une transcription la plus correcte de ses Isefra dans sa langue maternelle, la jeune poétesse s'est assurée d'une précieuse assistance, celle de Ali Bekhti, qui n'est autre que l'inspecteur de tamazight au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. ASSIREM K. Llig uqbel ad iligh, de Linda Koudache, 60 pages, prix public : 100 DA.