Le logement, l'accès aux différents stages pour les doctorants et l'ouverture de dialogue sont autant de points revendiqués. Une assemblée générale s'est tenue dernièrement à l'université de Mostaganem Abdelhamid-Benbadis site III (ex-ITA) devant la bibliothèque centrale, où ont été débattus plusieurs points relatifs aux problèmes que vit l'université de Mostaganem et l'université algérienne en général. Organisée par le bureau du Cnes Mostaganem, la section Cnes Mostaganem s'est jointe aux autres sections du Conseil national de l'enseignement supérieur pour dénoncer les mesures de harcèlement commises à l'encontre des enseignants, notamment l'évaluation de l'enseignant qui a toujours été faite par ses étudiants et par son passage au grade supérieur de par son dossier de production scientifique lui imposant une fiche à remplir annuellement comme un collégien est inadmissible. "Notre solidarité est une arme qui peut faire tomber et changer toute décision injuste, surtout celle qui nuit à la dignité de l'enseignant. L'université doit garder sa feuille de route dans le respect de chacun, soit entre enseignants, ATS ou étudiants", a déclaré Dr Boualem Malika, coordinatrice de la wilaya de Mostaganem à Liberté. À l'ordre du jour, la fiche d'évaluation de l'enseignant chercheur, discussion sur le doctorat classique et ultimatum de soutenance ainsi que la situation des 70 logements du site El-Hachem. À ce propos, Dr Boualem nous a déclaré: "La situation des 70 logements d'El-Hachem est catastrophique ! Un seul bloc sur cinq a été fini et le retard dure depuis longtemps malgré les enquêtes entamées par les services concernés auprès des enseignants." Les principales revendications sont purement pédagogiques d'après la coordination du Cnes qui a exprimé sa colère en déclarant que la circulaire ministérielle, intimant aux recteurs des universités de faire remplir des fiches pédagogiques d'évaluation de tous les enseignants en notant le travail sur 20, a irrité les syndicalistes, en argumentant que du "moment que plusieurs évaluations trimestrielles sont réalisées, cette mesure porte atteinte au corps professoral plus qu'autre chose" et s'interroge sur son utilité dans les différentes facultés, car elle est et tenue comme base de référence pour l'estimation des sommes d'argent relatives au rendement dans la fiche de paie. "Nous dénonçons, a révélé Dr Boualem, la dégradation de l'université algérienne gangrenée par toutes sortes de scandales et le harcèlement que subissent certains enseignants syndicalistes." Concernant cette circulaire ministérielle, le Cnes tire à boulets rouges contre le ministre de l'Enseignement supérieur pour les avoir exclus et ne pas les avoir impliqués collectivement dans la conception de cette circulaire. Elle déplore par ailleurs le retard enregistré dans l'attribution des logements de fonction à Mostaganem. Ces derniers qui n'ont pas été achevés, n'ont toujours pas fait l'objet de distribution, en dépit des réclamations de bon nombre d'enseignants, notamment du Cnes. Notre interlocutrice revendique aussi l'accès aux différents stages pour les doctorants et l'ouverture de dialogue avec le Cnes, qui est un partenaire social incontournable, ainsi que la prolongation du délai de la soutenance des doctorats de 6 mois encore. La coordinatrice du Cnes de la wilaya de Mostaganem est aussi revenue sur la situation chaotique que vit l'université algérienne, les harcèlements que font subir certains recteurs aux enseignants et syndicalistes, le licenciement injuste de Belmokhtar Bengouia, membre du conseil national, Zoheir Rouabah, secrétaire national, et Cherif Cherifi, coordinateur de la section Cnes de Nâama, et l'interdiction aux recteurs d'assister aux rassemblements des sections syndicales. Selon les estimations de Dr Boualem, le Cnes pourrait passer à la vitesse supérieure si ses revendications ne sont pas prises en compte, et ce, en organisant des sit-in pacifiques devant le siège de la wilaya. M. Salah