Les partisans du “oui” et du “non” à la Constitution européenne ont engagé en France une bataille acharnée pour tenter de gagner les voix des nombreux indécis, dans leur dernière ligne droite avant un référendum crucial pour l'avenir de l'Europe, qui s'annonce très serré. Les 24 autres pays de l'Union européenne ont tous les yeux tournés vers la France, pays fondateur de l'Europe qui pourrait dire non le 29 mai à la Constitution et, selon les pro-oui, mettre en berne le développement de l'Union européenne. À une semaine du référendum, le suspense reste entier : le “non” mène avec 52% des intentions de vote contre 48% pour le oui, selon un sondage publié ce week-end par l'institut Ifop. Une précédente enquête donnait le “non” vainqueur avec 54%. Ifop souligne, cependant, que 22% des sondés pourraient modifier leur choix d'ici une semaine. Ces nombreux indécis, qui feront pencher la balance d'un côté ou de l'autre le 29 mai, sont courtisés avec une ardeur redoublée par les partisans du “oui” et du “non”, qui multiplient meetings et interventions publiques.