Le ministre espère que les pertes évaluées à 30% actuellement baisseront à 20% à l'horizon 2030. Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a indiqué hier que l'objectif de son département est de réduire le taux de déperdition de l'eau potable qui atteint les 30% au niveau national. Il explique qu'un programme national est mis en place pour réduire ce taux à 20% d'ici l'horizon 2030. Un programme qui nécessite plus d'efforts et de moyens car l'opération de rénovation du réseau d'eau potable n'est pas une mince affaire. II explique aussi que ce phénomène reste relatif car la plupart des pays à travers le monde enregistrent une déperdition d'eau potable. Pour lui, le cas de l'Algérie relève de la vétusté du réseau de distribution, dont certains datent de l'ère coloniale. Hocine Necib qui reconnaît que les fuites d'eau à travers le réseau de distribution reste une des préoccupations de son département qui, selon lui, arrive à réaliser ou rénover 2 000 km de réseau chaque année. "Il faut maintenir cette cadence pour pouvoir arriver à l'horizon 2030 à réduire le taux de déperdition de 30% à 20%. C'est un taux appréciable car il faut savoir que la rénovation des réseaux vétustes nécessite des moyens", a indiqué le ministre lors d'un point de presse organisée à la fin de sa visite dans la wilaya de Blida. Evoquant le programme national d'irrigation, le ministre parle de connexion entre les régions où il y a suffisamment d'eau avec ceux qui accusent un déficit. Il explique que dans ce cadre-là, les barrages ont une grande importance avec les stations d'épuration d'eau dans le but d'exploiter ces eaux purifiées. Abordant le cas de la wilaya de Blida qui accuse un énorme déficit en eau surtout dans la partie est de la wilaya, le ministre annonce que Blida bénéficiera d'une grande partie des eaux qui vont être produites par la future station de dessalement qui sera mise en fonction l'année prochaine dans la partie ouest de la wilaya d'Alger. Il rappelle que la wilaya trouvera son équilibre en matière des besoins en eau à partir de l'année prochaine avec le lancement des trois stations d'épuration d'eau à Boufarik, Beni Mered et dans la commune de Bouinan. La visite dans la wilaya de Blida a été l'occasion pour le ministre de s'enquérir de l'état d'avancement d'un nombre de projets en cours de réalisation à l'image de celui de la réhabilitation et de la rénovation du réseau d'alimentation en eau potable du grand Blida et la station de pompage de Beni Tammou. Pour le ministre, la wilaya de Blida a enregistré une nette amélioration en eau potable comparativement à l'année dernière et cela grâce à la mise en service de plusieurs projets hydriques, notamment 16 forages d'un débit de 17 000 m3/j. Il note aussi le lancement de la station de pompage du 2e système de la nouvelle ville de Bouinan et la station de pompage d'El-Affroun. "18 communes sur les 25 que compte la wilaya de Blida sont actuellement desservies à un taux quotidien représentant 72% de la population de la wilaya", a fait savoir le ministre. La situation de la distribution s'est également améliorée dans le grand Blida, -Blida-Ouled Yaïch-Bouarfa-, puisque 90% des habitants sont actuellement alimentés au quotidien alors qu'ils ne dépassaient pas les 70% durant l'année 2017. À signaler aussi que 100% des habitants de la commune d'Ouled Yaïch qui ont connu d'importantes perturbations durant l'été 2017, sont aujourd'hui alimentés au quotidien. Enfin, lors de sa visite, le ministre a procédé à la mise en service d'importantes réalisations telles que le 2e système d'alimentation en eau potable de la nouvelle ville de Bouinan qui comprend un réservoir de capacité de 2x5 000 m3 et une station de pompage. Le ministre a également inauguré la station monobloc de traitement des eaux de Megtaa Lazreg à Hammam Melouane et la station de pompage d'El-Affroun. K. FAWZI