Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a tiré, hier, la sonnette d'alarme en annonçant que le niveau des barrages a diminué de 300 millions de mètres cubes par apport à l'année dernière. Il explique que ce déficit hydrique, causé surtout par une faible pluviométrie, a touché surtout les barrages de la région est du pays comme les barrages de Skikda, de Guelma ou celui de Souk-Ahras qui alimentent les wilayas de Tébessa et d'Oum El-Bouaghi. Lors de sa visite effectuée hier dans la wilaya de Blida pour s'enquérir des projets qui relèvent de son département, Hocine Necib a tenu à préciser que l'eau dans les forages a également diminué dans la région est du pays qui a été marquée par la sécheresse. "Aujourd'hui, un forage pompe 4 à 5 litres par seconde, alors que l'année dernière, les mêmes forages offraient de l'eau à 12 à 14 litres par seconde", a fait remarquer le ministre en rassurant que la quantité d'eau retenue dans les barrages a atteint les 4,5 milliards de mètres cubes. Une capacité qui, selon lui, couvre sans aucun problème les besoins du pays en matière d'eau, si les consommateurs optent pour l'économie de l'eau. Il annonce qu'au niveau de la région du Centre, le barrage de Bouroumi a doublé cette année sa capacité pour atteindre les 80 milliards de mètres cubes contre 40 milliards de mètres cubes l'année dernière. Pour ce qui est de sa visite dans la wilaya de Blida, le ministre a indiqué que sa présence dans cette wilaya consistait à examiner les différents projets lancés pour que cette dernière, qui souffre du manque d'eau, voie ses capacités renforcées. D'ailleurs, il annonce que l'Agence nationale de l'eau a, dans une étude effectuée récemment, expliqué que la wilaya de Blida compte une réserve importante d'eau à travers la nappe phréatique. En prévision de la distribution à venir des 7 000 logements érigés dans la nouvelle-ville de Bouinan, le ministre a posé la première pierre de la station de pompage principale (oued El-Harrach-Douéra), à Chebli, pour lancer l'opération de forage, afin d'alimenter en eau potable les futurs habitants de la nouvelle-ville. Dans le même point, le ministre a assisté également à la présentation du projet d'équipement du périmètre d'irrigation de la Mitidja. Là, il a insisté sur l'information et la formation des agriculteurs pour économiser de l'eau à travers l'utilisation du système du goutte-à-goutte. "L'Etat a déboursé des sommes colossales pour que l'eau soit disponible, alors de grâce, évitez le gaspillage dans le système d'irrigation", a indiqué le ministre, qui a appris que les agriculteurs de la Mitidja payaient la facture de l'eau fournie par l'Onid. Une méthode qui contraint l'agriculteur à économiser l'eau en utilisant le système du goutte-à-goutte. Durant sa visite, le ministre a examiné le projet de la station d'épuration des eaux usées de Boufarik. Un projet qui verra les eaux usées de cinq communes collectées pour être épurées et réutilisées ensuite pour l'irrigation de la céréaliculture ou l'arboriculture. Le ministre a précisé à ce sujet que son département compte allonger l'enveloppe financière pour introduire une nouvelle technique (utilisation de rayons ultraviolets (UV) dans l'épuration des eaux afin de les réutiliser pour les cultures maraîchères. À Beni Tamou, le ministre a visité la station de pompage d'AEP où il a ordonné d'augmenter la distribution d'eau de 10 000 m3/jour pour la ville de Blida et les communes de Bouarfa et d'Ouled Yaïche. K. FAWZI