Après l'Allemagne et l'Argentine, l'Espagne, une autre grande nation de football, passe à la trappe. Autre grosse surprise de cette Coupe du monde 2018. L'Espagne est éliminée aux tirs au but par la Russie après un nul (1-1) pendant les 120 minutes. La Roja poursuit sa mauvaise série en s'inclinant pour la troisième face à un pays hôte après les défaites face à l'Italie en 1936, au Brésil en 1950 et à la Corée du Sud en 2002. Le match a débuté avec une possession du ballon espagnole. C'était prévisible, surtout que l'équipe russe n'allait pas s'aventurer à ouvrir le jeu pour se mettre en danger. Il fallait rester bien regroupé pour essayer de contenir des Espagnols qui jouaient déjà très haut, prenant d'assaut la défense de la Sbornaïa. Il n'a fallu attendre que 11 minutes pour voir la Roja s'offrir une première occasion fructueuse. Un coup franc botté par Asension a fini dans les filets suite à un duel entre Ramos et Ignashevich. Le défenseur de la Russie a reçu le cuir sur le mollet trompant ainsi son propre gardien de but. 100% de réussite pour l'Espagne, qui marque sur sa première véritable situation offensive. Les Espagnols ont poursuivi leur domination, devant la passivité des Russes, incapables de réagir. Aucune occasion pour les hôtes, incapables de placer un ballon dans la surface espagnole. Mais en face, l'Espagne, qui ne sentait pas le danger venir, semblait se contenter de cet avantage et gérer la rencontre. Il a fallu attendre la fin de la première période pour voir un semblant de réaction des Russes. Une frappe de Dzyuba est passée assez loin de la cage de De Gea, alors que le colosse russe se trouvait en plein axe. Mais ce n'était que partie remise. Apès un corner, la Russie a obtenu un penalty suite à une main de Piqué. Dzyuba s'est chargé de la sentence prenant le portier de la Roja à contre-pied (41'). Le match est relancé au bon moment pour le pays hôte. La seconde période s'est jouée sur le même rythme que la première. Des Espagnols qui monopolisent le cuir, mais sans vraiment de danger. Akinfeev était attentif sur une action d'Alba, qui a reprise un centre d'Isco. Diego Costa n'est pas parvenu à cadrer sa reprise de la tête. Fernando Hierro a dûfaire appel aux services d'Iniesta et Aspas en remplacement de David Silva et Diego Costa, transparents tout au long du match. L'Espagne domine et obtient trois corners consécutifs, mais sans succès. La meilleure occasion était à mettre à l'actif d'Iniesta, dont le tir des 25 mètres a trouvé un Akinfeev bien placé pour déployer tout son corps et détourner le ballon, qui prenait la direction des filets. La Russie a eu chaud, mais elle a bien tenu jusqu'à la prolongation. Malgré leur domination, les joueurs espagnols n'ont pas réussi à desserrer l'étau russe. Asensio, Aspas et Piqué ont buté à chaque fois sur une défense bien en garde. Les Russes ont cru jusqu'au bout et ont réussi à parvenir à la séance des tirs au but. Un exercice où la chance est primordiale. Et la chance était du côté de la Russie qui a réussi quatre tirs de Smolov, Ignashevich, Golovin et Cheryshev, alors que les Espagnols Koke et Aspas ont raté leurs essais, malgré les tirs victorieux d'Iniesta, Piqué et Ramos. Encore un champion du monde qui est éliminé, après l'Allemagne et l'Argentine. M. A.