"Le ministère de la Solidarité prend en charge 2 554 autistes au niveau de nos différents centres qui se trouvent implantés à travers tout le territoire national", c'est ce qu'a révélé Mme Ghania Eddalia, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, lors de sa visite hier dans la wilaya d'Aïn Témouchent. L'hôte d'Aïn Témouchent a indiqué lors d'un point de presse à l'issue de sa visite qu'"en l'absence de centres spéciaux à cette catégorie nous avons ouvert des espaces au niveau des classes dans des centres qui prennent en charge les déficients mentaux, et ce, avec une prise en charge globale psychologique, éducative et pédagogique", ajoutant que certains walis ont pris l'initiative d'ouvrir des centres en coordination avec notre ministère à l'instar des wilayas de Bouira, Tlemcen, Constantine et Alger et "tout prochainement Aïn Témouchent et qui sera mené sous l'égide de Mme le wali". Il est utile de rappeler que la wilaya d'Aïn Témouchent compte 360 autistes recensés. Au sujet des personnes aux besoins spécifiques Mme Ghania Eddalia a précisé que la revalorisation de la pension sera tributaire de la situation financière du pays. Pour elle "cette pension permet à l'handicapé d'avoir une couverture sociale et sanitaire et d'acquérir un fauteuil roulant, en plus de la gratuité du transport ou la réduction du prix du billet de transport à la faveur des conventions signées entre mon département et la SNTF, Air Algérie pour les lignes intérieures et bien d'autres avantages pris en charge par les Directions de l'action sociale de wilaya". À la crèche privée Marhaba Kids qu'elle a visitée, la ministre de la Solidarité a piqué une colère noire après avoir été accueillie par une chanson en langue française fredonnée par des enfants. Elle ne s'est pas empêchée de lancer : "Quand je dis que nos crèches c'est beaucoup plus l'aspect commercial qui les intéresse au détriment de celui éducatif et pédagogique, je sais ce que je dis." Elle a brandi la menace du contrôle qui est un mécanisme existant au niveau du secteur de l'action sociale. "Il y a donc nécessité de renforcer et d'intensifier les sorties d'inspection et de contrôle à travers ces crèches afin de constater leur conformité avec le cahier des charges en vigueur". Parmi les points importants dont la commission doit veiller à l'application dans l'enseignement préparatoire figure l'utilisation de la langue nationale dans l'enseignement. "Nous ne sommes pas contre l'enseignement des autres langues mais la priorité doit être donnée et axée sur la langue arabe, et ce, conformément aux programmes éducatifs et pédagogiques réglementaires qui devront être respectés. Il existe une commission de wilaya qui veille à l'étude des dossiers qui seront suivis d'un agrément octroyé par le wali", a-t-elle précisé. Au sujet d'une question relative aux réfugiés africains la ministre a été évasive. "Le sujet n'est pas à l'ordre du jour", a-t-elle répondu gentiment. M. LARADJ