Les contrôles s'effectuent de manière systématique sur les produits agroalimentaires périssables. La direction du commerce (DC) de la wilaya d'Alger semble effectuer d'une manière systématique des opérations de contrôle de toute la chaîne de production et de distribution des produits alimentaire de large consommation. Ces actions sont exécutées durant toute l'année et se renforcent, notamment à l'approche de la saison estivale. Cette structure exécute en fait un double contrôle. L'un se fait au sein des unités de production et l'autre auprès des détaillants. Ainsi, la DC vérifie la qualité de l'eau minérale à travers des prélèvements qui sont analysés dans le laboratoire. La qualité du contenu est pour cela contrôlée. Ensuite, les agents spécialisés examinent de façon rigoureuse les composantes de l'eau et les comparent à celles mentionnées sur l'étiquetage. Car, les éléments de la DC d'Alger appréhendent une tromperie sur les produits de la part des producteurs. Il faut dire que dans la capitale, il n'existe pas de producteurs d'eau minérale. Ce qui pousse les contrôleurs à se rabattre sur les détaillants pour accomplir leur mission. Les résultats de l'ensemble des tests réalisés par cette direction (*) indiquent que l'eau minérale consommée en Algérie, du moins à Alger, répond aux normes requises. Le consommateur peut être sûr, concluent les analyses, que l'eau minérale Ifri, Sidi El-Kebir, Youkous, Toudja, pour ne citer que ces exemples, est de très bonne qualité. Le même topo est constaté pour la limonade et les jus. Outre, Coca-Cola et Pepsi-Cola, les produits Hamoud Boualem sont de bonne qualité. S'il a pu tenir tête pendant des années à ces deux géants mondiaux, c'est que son produit est de qualité irréprochable. Les échantillons prélevés et examinés confirment la bonne qualité de cette limonade dont la consommation fait partie, disons-le, des mœurs des Algérois. Concernant le créneau des produits laitiers, la DC, en plus du contrôle de la qualité, veille à ce que les laits, les yaourts et les fromages ne circulent pas sur le marché après leur date de péremption. Le contrôle montre que des produits tels que les yaourts Soummam, Trèfle, Danone, Yoplait… et les produits du groupe Giplait sont, selon la même source, de qualité supérieure, voire meilleure que celle des pays voisins. Pour le lait, la DC effectue jusqu'à trois contrôles/an de toutes les unités productrices. Le point noir soulevé par notre source a trait à la commercialisation des cosmétiques. La contrefaçon a atteint des proportions inquiétantes sur ce créneau. cosmétiques : la majeure partie des produits contrefaits “Nous constatons des imitations fréquentes dans les cosmétiques surtout pour les parfums”, relève M. Lamari, directeur du commerce d'Alger. Deux types de contrefaçon se développent sur le marché national : la contrefaçon locale et celle importée. En termes plus clairs, il y a des produits contrefaits localement et ceux imités et trafiqués ailleurs et importés. La fraude et la tromperie sur la marchandise se remarquent aisément par les prix dérisoires affichés sur des produits de marques mondialement reconnues. On se rappelle, en outre, le trafic commis récemment (notre édition de jeudi 12 mai 2005) sur la date de péremption de quelque 49 000 unités de mousse à raser, de crème pour visage (masque), de crème pour la peau… d'une valeur globale de plus de 414 millions de centimes. Le comble dans ce type d'infractions, regrettera M. Lamari, c'est que les victimes ne se manifestent que rarement sinon, jamais. Il cite le cas de cette femme qui a perdu entièrement ses cils après avoir utilisé un ricil contrefait. Ces produits demeurent très dangereux car ils peuvent altérer la peau et représentent un danger pour les usagers. "Le café que nous consommons n'est pas de bonne qualité" Les produits contrefaits qui pénètrent le marché algérien proviennent, souligne notre source, essentiellement de l'Asie, notamment de la Chine, de Taiwan, de Turquie et de certains pays européens comme l'Espagne. Sur un autre registre, le café consommé en Algérie, soutiendra un observateur très au fait du créneau, n'est pas de bonne qualité. La raison a certainement trait aux prix pratiqués par les fournisseurs, parce que si les torréfacteurs importaient du café de très bonne qualité, il serait hors de portée de la majorité des consommateurs. Il faut dire que la DC exerce ses activités suivant un programme annuel planifié. Ses éléments se déplacent vers les usines de production et procèdent à des contrôles de tout le process. Ils exigent même du producteur un autocontrôle soit par son propre laboratoire ou par un autre privé ou public tel que l'Institut Pasteur. Leur mission commence donc de l'unité de production jusqu'au détaillant, en passant par le maillon de la distribution. Parfois, les agents de la DC suivent le processus inverse (du détaillant jusqu'à l'usine) pour remonter la filière d'une infraction ou d'une fraude quelconque. B. K. (*) Ces résultats sont partiels. Ils ne veulent pas dire que les produits des autres fabricants non cités ne sont pas de bonne qualité.