Résumé : Le bébé est beau et dort à côté de Fettouma qui se repose. Mahmoud est ému. Son fils est enfin là. Lla Kheira le fera sortir de la chambre. Il aura tout le temps plus tard de prendre son fils dans ses bras. Mahmoud suit sa mère et ressort de sa chambre pour se diriger vers la grande pièce où son père avait pris place devant la petite table et sirotait un café bien serré. -Alors comment te sens-tu grand-père ?, le taquine sa femme. Si Tayeb ébauche un sourire. -Pose plutôt la question à ton fils. Nous autres sommes déjà grands-parents depuis longtemps. Notre fille Malika a déjà eu trois enfants. Lla Kheira secoue la tête. -Ce n'est pas pareil. Le fils de Mahmoud portera notre nom et assurera la descendance de la famille. N'est-ce pas Mahmoud ? Ce dernier hoche la tête, l'air absent. Il était encore sous le coup de l'émotion et avait de la peine à croire que Fettouma et lui étaient les heureux parents de ce petit être encore tout rose et chiffonné. Quelques voisines vinrent aux nouvelles, et Lla Kheira leur promet de la tamina et du café pour l'après-midi. Si Tayeb regarde son fils et n'eut aucun mal à comprendre son émoi. Lui-même était passé par cette délicieuse sensation d'être père pour la première fois. Il lui donne une tape sur l'épaule avant de demander : -Alors, Mahmoud. Comment vas-tu appeler le petit ? -Hein ? -Il faut bien que ce gosse ait un prénom, n'est-ce pas ? -Oui. Oui, père, bien sûr. Mais je ne sais pas encore. Je préfère t'en laisser le soin. Si Tayeb sentit sa poitrine se gonfler de joie. -Brave garçon. Tu veux que ce soit moi qui donne un prénom à ton petit ? Tu ne peux pas savoir l'honneur et la fierté que tu me procures, fiston. Il se lève et prend Mahmoud dans ses bras. -Que Dieu te bénisse mon fils et te donne une descendance nombreuse et saine. Que ce bébé soit la clé du bonheur pour nous tous, et qu'il soit le bienvenu dans sa famille. Emu, le jeune homme essuie ses yeux avant de répondre : -Que Dieu t'accorde une longue vie, père. Ainsi tu auras non seulement le loisir de voir tes petits- enfants, mais aussi tes arrière-petits-enfants. Si Tayeb sourit. -Je ne vais pas vivre éternellement, mon fils. Je remercie Dieu de m'avoir accordé toutes ces années que j'ai vécues et ce bonheur de vous avoir vu naître, grandir et fonder vos propres familles Malika, ta sœur, et toi. (À SUIVRE) Y. H.