L'objectif du groupe est d'atteindre 5 000 km par an sans faire appel aux entreprises étrangères. Le groupe Sonelgaz a invité, hier, les entreprises nationales spécialisées dans le domaine de la réalisation des réseaux électriques à investir dans la réalisation des réseaux de haute et très haute tension au profit de sa filiale, Gestion du réseau de transport de l'électricité (GRTE). Lors d'une rencontre, organisée à la salle de conférences de l'Institut de formation de l'électricité et du gaz de Ben Aknoun (Alger), les responsables de GRTE ont présenté aux entreprises de réalisation, le plan de développement de la société pour la période 2018-2028, les procédures de réalisation des lignes haute et très haute tension, les procédures de préqualification des entreprises et la gestion des relations avec les sous-traitants. En réunissant les entreprises qui ont, déjà, capitalisé une expérience dans la réalisation des réseaux de basse et moyenne tension, l'objectif de Sonelgaz est de voir émerger un outil de réalisation national performant en matière de grands ouvrages. Pour le P-DG de Sonelgaz, Mohamed Arkab, il est temps de compter sur les capacités locales d'études et de réalisation concernant les projets liés à l'électricité et au gaz. Cet objectif revêt un caractère stratégique pour Sonelgaz et ses filiales. Conformément aux nouvelles dispositions prises par Sonelgaz depuis 2010 et soutenues par les pouvoirs publics pour l'intégration des entreprises nationales dans le domaine de la réalisation des ouvrages électriques haute tension, le GRTE et la CEEG (Compagnie de l'engineering de l'électricité et du gaz) ont abandonné les appels d'offres clé en main et ont lancé leurs projets en national en lotissement par type de travaux : génie civil et montage pour les ouvrages postes, et génie civil, levage et déroulage pour les ouvrages lignes. Le GRTE prévoit, dans son plan de développement, la réalisation de 24 506 km de nouvelles lignes et de 420 postes de transformation électrique supplémentaires à l'horizon 2027. Aujourd'hui, le réseau transport national se développe à une vitesse de 1 500 km par an, y compris les réhabilitations. "C'est trop peu", reconnaît le P-DG de Sonelgaz. L'objectif du groupe est d'atteindre 5 000 km par an sans faire appel aux entreprises étrangères. L'intégration des entreprises de réalisation aujourd'hui dans le domaine de la distribution se fera progressivement et dans un premier lieu dans la réalisation du palier 60 KV du plan de développement du GRTE. Le P-DG de Sonelgaz a évoqué la possibilité d'investir à l'étranger. "Nous sommes demandés au niveau des pays voisins, au Sahel", a indiqué M. Arkab, révélant que Sonelgaz s'apprête à intervenir en Libye dans des opérations de maintenance d'installations électriques. "Nous sommes, aujourd'hui, capables de gérer des centrales électriques à l'étranger", a-t-il soutenu. Interrogé sur les coupures d'électricité, le P-DG de Sonelgaz a assuré que les capacités de production dépassent largement la demande. La production d'électricité est estimée à 18 000 mégawatts (MW) alors que la demande prévisionnelle est évaluée à 15 700 MW. M. Arkab annonce l'entrée en service de la centrale d'Aïn Arnat dans la wilaya de Sétif, d'une capacité de production de 1 200 MW. 700 MW générés par cette centrale sont injectés dans le réseau. L'entrée en service de celle de Cap Djinet est prévue dans une semaine. Pour autant le P-DG de Sonelgaz n'écarte pas la survenance de coupures. "Des pannes dans certaines centrales peuvent survenir", a-t-il indiqué, comme cela a été le cas, la semaine passée, d'une turbine à M'sila. Le P-DG de Sonelgaz a, surtout, insisté sur l'intervention rapide des équipes de l'opérateur système. Concernant la facturation mensuelle, M. Arkab a laissé entendre qu'elle pourrait intervenir, progressivement, dans trois ans. Il a évoqué le développement d'un logiciel de gestion de la clientèle qui prendra en charge le système de facturation et l'envoi de SMS pour informer les abonnés de leur facture. Meziane Rabhi