Les travaux de construction de la voie Arlit-Assamaka, longue de 255 km, ont démarré, a déclaré, hier, le ministre nigérien de l'Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses, Mohamed Bazoum, après la tenue de la 68e session du comité de liaison de la route transsaharienne qui part de l'Algérie vers ses voisins malien et nigérien. Ce chantier est réalisé dans le cadre de la coopération algéro-nigérienne qui touche à plusieurs domaines. Intervenant à l'occasion de la sixième session du Comité bilatéral algéro-nigérien, dont les travaux ont eu lieu hier à Alger, M. Bazoum a indiqué aussi que le forage de 12 ouvrages hydrauliques avance, mettant l'accent sur le "progrès significatif" dans la réalisation de la dorsale transsaharienne de la fibre optique sur 205 km. S'agissant de la sécurité, de la libre circulation des personnes et des affaires consulaires, M. Bazoum a exprimé sa "satisfaction" quant à la coopération entre les gendarmeries et les polices des deux pays, ajoutant que la coopération en matière d'entretien de bornes frontalières avait permis la réalisation, "avant délais", de 23 bornes de densification, une cartographie de la bande frontalière et la réhabilitation de 12 bornes existantes. Selon lui, l'évaluation de la mise en œuvre des recommandations de la 5e session du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien (CBF) a permis de réaliser des "progrès substantiels" dans certains domaines de coopération entre les deux pays. "L'évaluation de la mise en œuvre des recommandations de la 5e session nous a permis de réaliser des progrès substantiels dans certains domaines de coopération", a indiqué M. Bazoum dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux de la 6e session du CBF. Pour le ministre d'Etat nigérien, il est important d'envisager la prise d'un certain nombre de mesures d'accompagnement pour améliorer "notre performance de mise en œuvre des recommandations qui seront issues de la 6e session". Il a suggéré, dans ce cadre, l'opérationnalisation du Comité de suivi entre les deux pays et la rencontre de ses membres tous les six mois pour faire le point sur la mise en œuvre des recommandations et proposer des mesures correctives, mettant l'accent sur la nécessité de la création d'un cadre d'échange et de concertation entre les forces de sécurité intérieure et des douanes des deux pays afin de "stimuler les différents éléments des zones frontalières". "Ces quelques suggestions, avec celles de la partie algérienne, contribueront à imprimer un nouvel élan à la dynamique de mise en œuvre des décisions du comité et à lui permettre d'atteindre les objectifs qui lui ont été assignés par nos deux chefs d'Etat, Mahamadou Issoufou et Abdelaziz Bouteflika", a-t-il soutenu. Concernant la coopération dans les domaines de la santé, de l'environnement et du développement des zones frontalières, M. Bazoum a relevé notamment l'octroi par l'Etat algérien de bourses aux étudiants nigériens, l'assistance de solidarité de la partie algérienne à travers des dons de produits alimentaires, de fournitures scolaires et de tentes au profit des populations vulnérables des régions frontalières. R. N./APS