La décision d'interdire la remise des licences pour les nouveaux joueurs aux clubs n'ayant pas honoré leur engagement vis-à-vis de la CRL, inquiète ceux qui sont directement touchés par cette mesure à l'instar des deux clubs algérois, l'USMH et le CRB, qui cumulent des dettes avoisinant les 17 milliards de centimes à eux seuls. Il faut savoir que lors de l'installation du directoire de la LFP en janvier dernier, une réunion avait regroupé quelques jours après les membres du directoire et les présidents des clubs endettés au niveau de la CRL pour arrêter conjointement une feuille de route et trouver les solutions adéquates à ce récurrent problème. Certains clubs avaient réclamé un délai ou un échéancier de paiement pour honorer leur engagement, ils ont donc signé un document dans lequel ils s'engageaient à régulariser la situation des joueurs. Faute de quoi, ils étaient prêts à toutes les éventualités. "On s'engage à honorer nos engagements vis-à-vis de la CRL, à défaut, on autorise la FAF à entreprendre toutes les décisions qu'elle jugera utiles, notamment la sanction", lit-on sur la lettre d'engagement dont Liberté détient une copie. C'est toujours le statu quo, sans qu'aucune solution pointe à l'horizon pour régler cet épineux dossier qui traîne depuis de longs mois. La FAF avait fixé un ultimatum aux clubs pour régulariser leur situation, faute de quoi, ils seront interdits de recrutement, cette mesure vient d'être appliquée créant ainsi une panique au sein des clubs concernés comme le souligne le communiqué de la LFP. "La Ligue de football professionnel informe les clubs concernés par des litiges avec des joueurs et/ou entraîneurs professionnels, et dont le montant total de leurs dettes dépasse le seuil de 10 millions de dinars au 31 mai 2018, qu'ils sont interdits de recrutement pour la saison 2018-2019 sauf règlement de leur contentieux avant la date limite, le 8 août 2018". Le ton est donné. Les clubs qui ont apuré leurs dettes doivent transmettre à la Ligue de football professionnel une pièce justificative afin de retirer de la CRL le montant de la créance. RACHID ABBAD