Les 1er et 2 septembre prochain se tiendra la première édition des Rencontres annuelles méditerranéennes et africaines des jeunes écrivains, à la Bibliothèque nationale du Hamma, créées sous la houlette d'écrivaines, d'universitaires et de journalistes. Ce rendez-vous culturel célébrera ainsi "la puissance de l'imaginaire et le pouvoir des mots chez les femmes dans l'écriture, et des femmes dans la création", autour d'une programmation de deux jours, qui traitera aussi bien de la littérature, du cinéma et de la bande dessinée. Aussi, ces rencontres seront dédiées à l'écrivaine Yamina Mechakra, dont un prix littéraire portant le nom sera lancé au terme de ces journées. "Il sera ouvert aux trois langues en usage en Algérie, et sera décerné par un jury exclusivement féminin", peut-on lire dans le communiqué adressé à notre rédaction. Le nom de l'écrivaine française d'origine algérienne, Faïza Guène, à qui l'on doit Kiffe kiffe demain (Hachette littérature, 2004) ou encore Du rêve pour les oufs (Hachette littératures, 2006), sera aussi évoqué durant cet évènement, puisqu'elle sera l'invitée d'honneur de ce premier cru. Côté programme, ces deux journées seront partagées entre les rencontres littéraires, avec des écrivaines, des éditrices et des traductrices, ainsi que des ateliers d'écriture et de cinématographie. Au début de la 1re journée sera inaugurée la librairie des Ramaje, suivie d'une rencontre se déroulant de 11h à 12h30, animée par Faïza Guène autour de "l'écriture, les espoirs ou les possibles à entrevoir pour l'écrivaine algérienne". Lynda Chouiten, Selma Guettaf, Amal Bouchareb, Hiba Tayda, Neciba Atallah, Meriem Skander, Samia Bendris, Sarah Khelifa, Hanane Bouraï, Lynda Handala, Malika Fecih et Noelka prendront part quant à elles à une rencontre autour de "l'expression de la liberté dans l'œuvre littéraire". La dernière rencontre de la journée (15h30-17h00) réunira les éditrices, écrivaines et traductrices, que sont Sandra Triki, Hanin Omar, Amel Bouchareb, Yasmina Brihoum, Rabia Djelti, Nouara Houcine, Mounira Saad Khelkhal, Samira Bendris, Asia Baz et Malika Selma Challal afin de parler de la place des traductrices dans la littérature. Au programme de la seconde journée, deux rencontres, l'une réunissant des éditrices qui parleront de "parité, censure, autocensure et sexisme" dans l'édition, tandis que l'autre se penchera sur les procédés d'écriture chez des auteures (11h-12h30). Parallèlement à ces rencontres, des ateliers animés par des écrivains, éditrices et réalisatrices auront lieu. Parmi ces activités, nous citeront celle qui réunira Faïza Guène et des universitaires algériens, autour de "la place de la littérature algérienne de l'ailleurs dans le programme de l'université algérienne", ou encore celle animée par Lynda Koudache, sous le titre "Parle-t-on de littérature amazighe ou de littérature d'expression amazighe ?". À noter enfin qu'au terme de cette première édition, et dans le cadre du prix littéraire Yamina Mechakra, un film, réalisé par les Ramaje en hommage à l'écrivaine, sera projeté, en sus de la constitution de son jury, qui décernera trois prix dans les langues arabe, amazighe et française. Yasmine Azzouz