Le Mouloudia d'Oran n'a pu faire mieux hier à domicile qu'un triste match nul face à un MOB limité dans le jeu mais résigné à ne pas céder en dépit d'une handicapante infériorité numérique de près d'une heure. Bien que portés par l'habituelle ferveur populaire, les Oranais du Mouloudia attendront la fin du premier quart d'heure de jeu pour se montrer réellement menaçants. Après avoir débordé côté droit, Toumi a, ainsi, servi en retrait Nadji dont le tir en première intention a été contré (15'). Deux minutes plus tard, un intelligent coup franc de Feham Bouazza aurait pu faire la différence mais le rebond n'a pas trompé Bencherif qui a détourné la balle en corner. Mobile sans pour autant se montrer décisif, Nadji verra par la suite le même gardien bien se détendre pour boxer le cuir (33'). C'est ensuite au tour de Toumi de s'infiltrer et de tirer, mollement, sans pour autant d'atteindre le cadre (35'). Tentant de provoquer un décalage entre les lignes adverses, Feham contournera cinq minutes plus tard la défense pour servir dans de bonnes conditions un Nadji dont la frappe cadrée est trop écrasée pour inquiéter le keeper du MOB. Réduits à dix à la 38' après l'expulsion de Bellahcen suite à une agression gratuite sur Feham, les Vert et Noir du MOB ne proposeront absolument rien en matière de jeu. Ils excelleront, en revanche, en roulades et autres subterfuges pour perdre du temps et gagner de précieuses minutes, notamment en seconde mi-temps où les entrées successives de Mansouri (en remplacement de Toumi à la 56') et Kodjo (Yettou 70') apporteront plus d'énergie à l'avant-garde mouloudéenne sans toutefois donner des ailes à ses attaquants. En témoignent ce manque d'imagination flagrant face à une défense regroupée et cette absence pénalisante d'un circuit préférentiel qui obligera les coéquipiers du décevant Nadji à user de frappes de loin comme celle de Feham (75'), détournée par un vigilant Bencherif. Camara (80'), sur un contre rapide mené par Touré, aurait même pu donner une leçon de réalisme à ses alter ego oranais mais sa frappe sans conviction a, plutôt, constitué un gros motif de regrets pour les visiteurs, tout près de réussir le parfait hold-up. Idéalement servi par le tonique Helaïmia, Nadji avait, dans la foulée, la balle du match au bout du pied (86'). Maladroit, l'avant-centre mouloudéen finira par placer le cuir hors du cadre de Bencherif, comme pour illustrer de la plus évidente des façons cette maladresse oranaise. Rachid BELARBI