Pour l'instant, les initiateurs du mouvement qui regroupe des partis politiques et des personnalités nationales se battent pour obtenir une salle susceptible d'accueillir ses adhérents qui se chiffrent actuellement à un millier de personnes. Après avoir organisé des conférences de presse, des rencontres et plus récemment encore un sit-in à Alger, le mouvement Mouwatana compte organiser une conférence nationale qui réunira ses adhérents. La rencontre aura lieu le 6 octobre prochain à Alger et aura comme première mission de dégager des structures du mouvement. Mouwatana aura donc un bureau, une sorte de conseil national et des dirigeants bien précis. Après avoir évolué sans structures depuis sa création, le mouvement Mouwatana compte se doter d'organes qui en feront une véritable organisation. Pour l'instant, les initiateurs du mouvement qui regroupe des partis politiques et des personnalités nationales se battent pour obtenir une salle susceptible d'accueillir ses adhérents qui se chiffrent actuellement à un millier de personnes. Et au-delà des convictions de chacun, les adhérents doivent "se conformer à la charte de citoyenneté" rendue publique en juillet dernier, assure-t-on du côté de Mouwatana. Avant de parvenir à cette rencontre, Mouwatana va se déployer dans certaines wilayas pour "des rencontres citoyennes" afin d'expliquer la démarche de s'opposer au 5e mandat. "Nous n'allons pas organiser des marches, mais des rencontres avec les citoyens", précise Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, un des initiateurs du mouvement. Une première "rencontre citoyenne" aura ainsi lieu le 8 septembre prochain à Constantine. D'autres suivront. Mais pour l'heure, en dehors de la manifestation organisée le 12 août dernier, aucune action n'est prévue dans la capitale. Si l'objectif principal du mouvement Mouwatana est de s'opposer au 5e mandat qui se prépare actuellement pour Abdelaziz Bouteflika, Soufiane Djilali estime que l'organisation ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Les promoteurs de l'initiative veulent aller au-delà de 2019. Après avoir organisé plusieurs communications, le mouvement Mouwatana a tenté, le 12 août dernier, de sortir dans la rue. Des figures du mouvement, à savoir Zoubida Assoul, Soufiane Djilali et l'avocat Salah Dabouz, ont été interpellés par la police avant d'être relâchés dans la même journée. L'action n'a pas été grandiose, mais elle a permis de rappeler une évidence : il est impossible de manifester librement à Alger. Il y a trois jours, le mouvement Mouwatana s'est, une nouvelle fois, distingué par un communiqué virulent contre la gestion, par les autorités, de la crise du choléra. "Les Algériens, qui observent leurs dirigeants et leurs familles se soigner dans les grands hôpitaux occidentaux et qui ne lésinent sur aucun moyen pour se maintenir en bonne santé, savent maintenant que leur bien-être, leur santé et leur avenir ne peuvent venir de cette caste qui s'est formée en un système prédateur", note le document. Fondé en juin dernier, le mouvement Mouwatana est composé de certains chefs de parti, à l'image de Soufiane Djilali, Zoubida Assoul et Ali Benouari. Le mouvement a été rejoint par des personnalités, à l'image de l'ancien Premier ministre Ahmed Benbitour ou l'avocat Salah Dabouz. L'ancienne figure du mouvement Barakat, Amira Bouraoui, fait également partie des animateurs du mouvement qui s'est doté d'une charte. Ali Boukhlef