Le dernier bilan rendu public, vendredi soir, par le ministère libyen de la Santé fait état de 39 morts et plus d'une centaine de blessés dans ces combats entre milices rivales, dont la conséquence est la fermeture du seul aéroport en activité à Tripoli. La situation sécuritaire se dégrade de plus en plus dans les quartiers sud de Tripoli avec la poursuite des combats entre milices rivales. Une source aéroportuaire libyenne a indiqué que cette insécurité a obligé les autorités libyennes à fermer l'aéroport de Tripoli et la suspension de tous les vols. Un nouveau bilan rendu public, vendredi soir, par le ministère libyen de la Santé fait état de 39 morts, depuis lundi, et une centaine d'autres blessées, pour la plupart des civils. Il y a lieu de signaler que les combats, qui ont marqué une pause dans la journée de jeudi à la suite d'un accord de cessez-le-feu, ont repris de plus belle dans la soirée de la même journée. Les affrontements à l'arme lourde se sont poursuivis, vendredi, de façon intermittente. Selon des témoins et les services de secours libyens, plusieurs roquettes et obus se sont abattus dans plusieurs régions autour et dans la capitale libyenne, faisant davantage de victimes civiles. Au moins 3 roquettes ont ainsi atterri à proximité de l'aéroport de Mitiga, contraignant les services aéroportuaires à suspendre les vols pendant au moins 48 heures, par mesure de sécurité, a indiqué un responsable de l'aéroport. "Les vols ont été provisoirement déroutés vers l'aéroport de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli", a souligné la même source. Ancien aéroport militaire, Mitiga, qui est situé dans l'est de la capitale libyenne, a été ouvert au trafic civil après la destruction de l'aéroport international de Tripoli, situé au sud de cette ville, au cours de violences en 2014. Le Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, a chargé des forces des régions de l'ouest et du centre du pays de veiller au respect du cessez-le-feu, qui n'a pas duré longtemps. Un commandant de ces forces gouvernementales a déclaré qu'il devait attendre une pause dans les combats pour pouvoir rentrer dans la capitale et s'interposer entre les camps rivaux. Des pourparlers sont en cours avec toutes les parties pour appliquer l'accord de cessez-le-feu. Jeudi soir, la mission de l'ONU en Libye (Manul) a fermement condamné les pertes en vies humaines à Tripoli et demandé à toutes les parties de prendre toutes les précautions possibles pour épargner les civils et de mettre fin aux hostilités. "Les attaques (menées) de manière aveugle sont interdites par le droit humanitaire international et peuvent constituer des crimes de guerre", a ajouté la Manul sur son compte Twitter. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, Tripoli est au cœur d'une lutte d'influence entre milices en quête d'argent et de pouvoir.