Les représentants des étudiants avaient déclaré être prêts à apporter leur collaboration et témoigner en la circonstance des faits et dépassements constatés. L'ex-directeur des œuvres universitaires (DOU) de l'université de Sidi-Amar vient d'être auditionné par les limiers de la brigade économique de la Sûreté de wilaya de Annaba, dans le cadre d'une enquête judiciaire enclenchée sur instruction du parquet de Annaba, apprend-on de source sécuritaire. Les investigations des enquêteurs ont ciblé la gestion de ce responsable, durant deux années (2015/2016), précise-t-on de même source. De même, affirme-t-on, plusieurs autres fournisseurs notamment en matière de transport et d'approvisionnement, ont été aussi entendus dans cette affaire. Des témoins, notamment à charge, surtout dans le milieu estudiantin, ont été également convoqués par les enquêteurs dans le cadre de cette affaire qui a éclaboussé l'université de Sidi-Amar, un certain décembre 2016. À l'époque, et devant le mouvement continu de protestation et de dénonciation de la gestion de la direction des œuvres universitaires de Sidi-Amar, par les représentants des étudiants, et ce, à l'appel des 5 organisations estudiantines, en l'occurrence l'Aren, l'Onse, l'Ugel et l'Ugea, les pouvoirs publics ne sont pas restés ainsi les bras croisés. Une chose est certaine : depuis, d'importants changements avaient été opérés à la direction des œuvres sociales universitaires (ex-Onou) de Sidi-Amar, et la justice a instruit la brigade économique de faire une enquête approfondie. Ainsi, ce responsable, qui avait été nommé environ deux années, avait été alors limogé par sa tutelle et remplacé par un cadre de l'éducation qui occupait la même fonction dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, suite au bras de fer engagé durant des mois contre le premier responsable du DOU de Sidi-Amar par les organisations estudiantines. Optant pour un pressing sans précédent, ces derniers ont finalement remporté leur combat. Dans des lettres de dénonciation adressées au wali de l'époque et à la justice, les représentants des étudiants avaient déclaré être prêts à apporter leur collaboration et témoigner en la circonstance des faits et dépassements constatés, et avaient estimé que l'épluchement des dossiers de la gestion de cette institution sociale risque de mettre à nu un trafic que tout le monde connaît, notamment en matière d'approvisionnement et de transport. B. Badis