Le directeur des œuvres universitaires de Sidi Amar est catégorique en affirmant que la situation, telle que décrite par les meneurs du mouvement de protestation, n'est pas conforme à la réalité. Le mouvement de protestation observé le 31 octobre et le 2 novembre par les étudiants du campus de Sidi Amar, à la demande des représentants des différentes associations estudiantines, s'est apaisé, suite aux contacts qu'a effectués auprès d'eux la direction des œuvres universitaires concernée. Cette dernière semble avoir été suffisamment convaincante, puisque la grande majorité des contestataires a, semble-t-il, renoncé au recours à la grève générale comme annoncé dans le communiqué adressé par les protestataires à la tutelle ; un courrier, dont une copie a été remise à la presse. Le directeur des œuvres universitaires de Sidi Amar, avec lequel Liberté a pris attache mardi, est catégorique en affirmant que la situation, telle que décrite par les meneurs du mouvement de protestation, n'est pas conforme à la réalité, s'agissant des conditions de transport et de restauration des étudiants résidents dont il a la charge. Ce dernier a tenu à apporter des précisions sur la question de la représentativité des étudiants du campus, avant toute chose. Il soutient, documents à l'appui, que quatre des organisations signataires de la plateforme de revendications, à savoir l'Ugel, l'Onse, l'Aren et l'Ugea, ne sont pas représentées officiellement au niveau national ou, à tout le moins, à Annaba, alors que la cinquième, la LNEA, n'est pas du tout agréée. Noureddine Araari indique à ce propos que les instances directrices desdites organisations estudiantines sont en pleine restructuration, ce qui explique le retard pris dans l'élection et l'installation des structures locales. Notons à titre indicatif que cet argument est étayé par une liste officielle établie par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. "Nous ne contestons nullement aux étudiants le droit de revendiquer leur droit, mais nous tenons tout de même à ce que l'opinion publique sache que le principal meneur du mouvement s'est auto-désigné à la tête de la LNEA locale et qu'il a entrepris ce mouvement de déstabilisation parce qu'il n'a tout simplement pas bénéficié d'un indu avantage, qu'il n'a cessé de réclamer. Une plainte a, par ailleurs, été déposée à l'encontre d'un certain J. B., un pharmacien non inscrit au niveau du campus, auprès des autorités judiciaires compétentes pour sa participation au mouvement", révèle le directeur du DOU de Sidi Amar. Cela en nous confiant que l'élément perturbateur désirait qu'on lui accorde la gestion d'un foyer cafeteria des œuvres universitaires. Abordant la question des supposées contraintes que subiraient les étudiants, il nous signalera que seule une trentaine de résidents véritables a observé le sit-in de protestation, les autres étant des individus inconnus au niveau des cités. "Nous n'avons aucun problème de transport et nous nous étonnons que ce point figure dans la plateforme de revendications exposée, pour la simple raison que toutes les navettes des bus suburbains sont normalement assurées aux non-résidents, lesquels n'ont, par ailleurs, jamais reproché un retard quelconque même verbalement à nos services", objecte Noureddine Araari. Il reconnaîtra pourtant que le problème de l'hébergement, notamment celui de la literie, se pose vraiment. "La literie date de l'exercice 2003 et elle est effectivement devenue obsolète, d'où la nécessité de la remplacer carrément par des équipements neufs. Nous avons informé la direction générale des œuvres universitaires de cette situation en demandant à celle-ci de nous autoriser à utiliser la literie neuve d'une cité inoccupée du Cefos de Chaaiba, faute de ne pouvoir disposer de fonds pour ce faire. Nous sommes confiants quant à une suite favorable à notre requête, ceci pour le bien de nos étudiants, bien entendu", signale encore notre interlocuteur. Pour ce qui est des réclamations se rapportant à la restauration et aux activités culturelles et sportives, Noureddine Araari nous assurera que les programmes arrêtés sont respectés à la lettre et nous invitera même à nous rapprocher des étudiants concernés pour vérifier le bien-fondé des revendications exprimées par les pseudo-représentants des associations estudiantines. A. ALLIA