Le collectif Mouwatana a réagi aujourd'hui aux répressions récurrentes de ses sorties sur le terrain, qualifiant les conditions de leur dernière arrestation en date, samedi dernier, à Béjaïa, d'«hystériques». En effet, dans un communiqué rendu public dans la matinée, la porte-parole du collectif, Me Zoubida Assoul, a dénoncé l'attitude des «autorités sécuritaires (qui) ont déployés des moyens exceptionnels pour empêcher tout contact entre citoyens soucieux de l'avenir de leur pays», alors qu'«il ne s'agissait que d'une action de proximité citoyenne». Elle fait d'ailleurs remarquer qu'«aux forces policières habituelles, des éléments du BRI sont entrés en action, comme s'ils avaient en face d'eux une bande de criminels». Mme Assoul a également relaté, dans le même communiqué, des scènes d'une rare violence, à l'exemple du cas de «Maître Salah Dabouz, bousculé, et (qui) a fait une chute dangereuse, avec perte de connaissance». Elle ajoutera, toujours concernant Maître Salah Dabouz, qu'«il fut menotté et agressé verbalement», au lieu de dépêcher «une ambulance pour lui prodiguer des soins». Pour le collectif, «cette violence d'Etat n'a qu'une explication logique : la montée de la peur et de la panique dans le camp du pouvoir et le refus des Algériens de plus en plus exprimé contre un humiliant cinquième mandat». Lydia Saïdi